800 M$ de plus pour aider les militaires blessés et malades

OTTAWA — La «hausse considérable» du nombre de militaires aux prises avec des troubles psychologiques, notamment le syndrome de stress post-traumatique, explique le déficit de plusieurs millions de dollars des programmes publics d’assistance, soutient le gouvernement fédéral.
Par ailleurs, les militaires blessés ou malades sont plus nombreux que prévu à demander au gouvernement un soutien médical ou une aide financière pour joindre les deux bouts. Ottawa a donc dû consacrer à ces programmes plus d’argent que ce qu’il avait estimé, indique-t-on.
Le gouvernement n’a pas précisé à combien se chiffre cette augmentation du nombre des demandes d’assistance. Mais selon des documents déposés cette semaine aux Communes, on apprend que le gouvernement fédéral devra débourser une somme additionnelle de 800 millions $ pour s’occuper de militaires ou d’anciens militaires qui ont été blessés ou qui sont tombés malades alors qu’ils étaient dans l’armée.
Cette somme additionnelle comprend une enveloppe de 623 millions $ destinée à combler le déficit du Régime d’assurance revenu militaire, et une enveloppe supplémentaire de 177 millions $ au ministère des Anciens Combattants.
Le gouvernement soutient que la hausse des demandes de prestations est notamment attribuable au fait que les programmes sont davantage connus. Mais des experts soutiennent depuis longtemps qu’il faudra des années avant de mesurer l’ampleur des impacts psychologiques qu’a eus la guerre en Afghanistan sur les militaires canadiens.