Léo Bureau-Blouin élu dans Laval-des-Rapides

L’ancien président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, deviendra le plus jeune député à siéger à l’Assemblée nationale. Le candidat péquiste, âgé de 20 ans, a obtenu près de 38% des suffrages dans Laval-des-Rapides, selon les résultats préliminaires. «C’est le plus grand honneur qui m’a été accordé dans ma vie», a lancé le jeune politicien devant une centaine de partisans réunis mardi soir à Laval.

L’ancien leader étudiant a indiqué que le «cœur de son engagement» concernait l’éducation. Dès aujourd’hui, il compte s’activer pour faire annuler la hausse des droits de scolarité décrétée par le gouvernement de Jean Charest et abroger la Loi 12 (ancien projet de loi 78) qui encadrait les manifestations étudiantes.

M. Bureau-Blouin réclamera le gel des droits de scolarité lors du sommet sur l’éducation qu’a promis d’organiser le Parti québécois. «L’éducation doit demeurer accessible et ça doit demeurer un impératif national», a-t-il affirmé. Léo Bureau-Blouin a pris le temps de saluer ses adversaires qui lui ont livré une «lutte respectueuse».

Il affrontait, entre autres, l’ingénieure Maud Cohen, qui s’est présentée sous la bannière caquiste, ainsi que le député libéral sortant, l’économiste Alain Paquet. Ce dernier était très impliqué dans la crise étudiante en tant que ministre délégué des Finances. «Cette élection générale est le symbole de ce que la jeunesse peut accomplir lorsqu’elle se mobilise», a déclaré le nouveau député de Laval-des-Rapides. Il a ajouté que la lutte étudiante «n‘a pas été vaine» et les étudiants peuvent enfin célébrer la victoire.

Le nouveau député de Laval-des-Rapides sera accompagné à l’Assemblée nationale par la directrice générale du Comité sectoriel de main d’œuvre de métallurgie du Québec, Suzanne Proulx, qui a été élue dans la nouvelle circonscription de Sainte-Rose. Elle a devancé le caquiste et ancien député adéquiste, François Gaudreau, en obtenant environ 35% des voix.

Quatre comtés lavallois demeurent rouge
Le Parti libéral, qui représentait tout l’île de Laval avant le déclenchement des élections, a su conserver quatre circonscriptions. Sans surprise, l’ancien policier Guy Ouellette s’est fait élire dans Chomedey, ce château fort libéral qui a choisi que des députés libéraux depuis sa création au début des années 1980.

Les électeurs de Mille-îles ont de leur côté décidé de faire de nouveau confiance à l’ancienne présidente de la Commission scolaire de Laval, Francine Charbonneau. Elle a obtenu près de cinq points de pourcentage de plus que l’ancien député bloquiste, Robert Carrier, qui représentait le Parti québécois.

L’ancien bâtonnier du Québec, Gilles Ouimet, succédera de son côté à Michelle Courchesne dans Fabre. Il a réussi à devancer avec près de 2000 voix de plus le péquiste François-Gycelain Rocque ainsi la candidate vedette de la Coalition avenir Québec, la femme d’affaires, Dominique Anglade.

La circonscription de Vimont, qui a été laissée vacante par le député libéral sortant Vincent Auclair, sera désormais représentée par l’ex-policier de la Ville de Laval, Jean Roussel.