Nicholas Butcher plaide la légitime défense
HALIFAX — Nicholas Butcher a soutenu lundi que c’est en voulant lui-même se défendre contre une présumée agression qu’il avait poignardé la professeure montréalaise de yoga Kristin Johnston.
Accusé du meurtre, le diplômé en droit de 36 ans était le seul témoin de la défense. Il a affirmé au jury de 14 membres, lundi, que lui et Mme Johnston dormaient au domicile de la victime, le 26 mars 2016, lorsqu’il a été lui-même poignardé au cou.
M. Butcher a raconté que dans l’obscurité, il ne pouvait voir de qui il s’agissait mais qu’il avait été en mesure de s’emparer du couteau et de répliquer. Il a réalisé quelques secondes plus tard qu’il venait de tuer Kristin Johnston.
Durant son contre-interrogatoire, lundi, la procureure de la Couronne Carla Ball a souligné que les blessures au cou de Nicholas Butcher avaient été infligées de façon très symétrique, sur les côtés et au centre — ce qui serait, selon elle, incompatible avec des coups portés dans l’obscurité. La procureure a laissé entendre que l’accusé se serait lui-même infligé ces blessures, une thèse que M. Butcher a réfutée.
Après le contre-interrogatoire, la défense a indiqué aux jurés que sa preuve était complétée. Le jury doit revenir jeudi pour les plaidoiries finales.
Nicholas Butcher entretenait une liaison amoureuse avec la professeure de yoga de 32 ans, mais des amis de Mme Johnston ont témoigné en Cour suprême de la Nouvelle-Écosse qu’elle avait rompu avec lui quelques heures seulement avant sa mort.