Physiothérapie: garder les finissants dans le réseau public
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) profite du lancement de la semaine de la physiothérapie qui débute aujourd’hui pour demander au gouvernement de stopper l’exode vers le privé des physiothérapeutes.
Près d’un finissant sur deux en physiothérapie opte pour le réseau public, contrairement à 80 % 20 ans plus tôt. Carolle Dubé, présidente de l’APTS, demande au nouveau gouvernement péquiste d’agir pour inverser «cette tendance lourde». «Si on veut attirer les physiothérapeutes vers le réseau public, il est urgent d’améliorer leurs conditions de travail, notamment par une rémunération à la hauteur de leur formation», affirme Mme Dubé.
Une des «injustices» dénoncées par l’APTS touche la reconnaissance du niveau d’instruction des physiothérapeutes qui, depuis 2010, doivent posséder une maîtrise pour pratiquer dans le réseau.
Mme Dubé illustre l’importance des physiothérapeutes et des thérapeutes en réadaptation physique qui contribuent à libérer de précieux lits dans les hôpitaux, en aidant les usagers à se remettre sur pied et à retourner à la maison. «Sur le terrain, la grogne est palpable. Malgré leur attachement profond au réseau public, de nombreux physiothérapeutes risquent de répondre à l’appel du privé si rien n’est fait. Au cours des prochains jours, nous solliciterons une rencontre avec le futur ministre de la Santé et des Services sociaux, de même qu’avec le Secrétariat du Conseil du trésor, afin de les inciter à passer à l’action», ajoute Mme Dubé.