UQTR: l’offre globale et finale est rejetée
MONTRÉAL — L’offre finale et globale de l’UQTR à son syndicat des professeurs a été rejetée vendredi par le conseil syndical, qui recommandera à l’assemblée générale des membres, lundi, de la rejeter à son tour.
Cette offre patronale globale et finale avait été déposée mercredi dernier, dans le cadre de la médiation de la dernière chance lancée entre les parties, après que le lock-out eut été levé à l’Université du Québec à Trois-Rivières, le 16 mai dernier. Et c’est dans une proportion de 94 pour cent qu’elle a été rejetée, vendredi.
Le lock-out des 445 professeurs de l’UQTR, décrété le 2 mai, avait été levé après une intervention du premier ministre Philippe Couillard et de la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David.
Le recteur Daniel McMahon avait affirmé avoir accepté de donner une ultime chance à la médiation après avoir obtenu un «engagement ferme» du premier ministre voulant qu’il y ait dépôt d’une loi spéciale avant la fin de la présente session parlementaire si cela ne se soldait pas par un règlement.
Mercredi dernier, la direction a déposé une offre globale et finale. Jeudi, le comité exécutif du Syndicat des professeurs de l’UQTR l’a étudiée et a décidé de convoquer une rencontre extraordinaire du conseil syndical pour se pencher sur cette offre, vendredi.
Ce sont donc une trentaine de représentants des différents départements qui se sont réunis, vendredi, et qui ont largement rejeté l’offre finale et globale de la direction. Et ils recommanderont à l’assemblée générale des membres, lundi, d’en faire autant.
Au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne, René Lesage, vice-président aux relations de travail et porte-parole à la table de négociation pour le syndicat des professeurs, a expliqué que le conseil syndical avait rejeté l’offre parce qu’il estimait qu’elle était «de façon générale» la même que celle qui avait déjà été rejetée le 11 mai.
«Il va y avoir un vote secret. On va expliquer l’offre, avec une recommandation (en disant) pourquoi nous, on rejette l’offre. Et les professeurs prendront la meilleure décision. Ils ont des doctorats; ils peuvent comprendre pourquoi on dit que ce projet de convention doit être rejeté», a affirmé M. Lesage.
Il ne s’en fait pas outre mesure avec la menace de loi spéciale, disant croire que le gouvernement ne peut en venir là, puisqu’il n’y a plus de lock-out, que les parties n’ont pas quitté la table de négociation.
«Pour nous, on va continuer la négociation» si l’assemblée générale des professeurs, lundi, rejette à son tour l’offre finale et globale de la direction, a ajouté M. Lesage.
Les principaux points en litige sont la recherche, le plancher d’emplois (nombre de postes) et les salaires.