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Le milieu du travail n’est pas prêt pour la légalisation du cannabis, selon des experts

Marijuana Joint Photo: Getty Images/iStockphoto

SAINT-JEAN, N.-B. — De nombreux milieux de travail canadiens ne sont pas prêts pour la légalisation de la marijuana qui approche à grands pas, croient des participants au World Cannabis Congress.

Jason Fleming, le vice-président des ressources humaines pour le producteur de marijuana ontarien MedReleaf, a prévenu qu’on manque encore de tests concluants, avant d’ajouter que de nombreux employeurs n’ont pas informé le personnel des nouvelles politiques.

Des tests d’urine et de salive peuvent détecter le THC — l’ingrédient actif de la marijuana — mais cela n’équivaut pas à une incapacité, et le THC peut persister dans l’organisme pendant 24 ou 48 heures.

Selon une étude récente menée à l’Université de Calgary, un travailleur peut avoir un résultat positif s’il a été exposé à la fumée secondaire dans une pièce mal ventilée.

Il n’existe actuellement aucune règle fédérale du travail concernant les tests de dépistage de drogues et d’alcool en dehors de l’armée, et les gouvernements successifs de la fin des années 1980 sont restés loin du problème.

Le Syndicat canadien de la fonction publique met en garde les employeurs contre l’utilisation de la légalisation comme excuse pour adopter une politique plus agressive en matière de dépistage aléatoire des drogues, ce qui est rarement permis et exige un haut niveau juridique pour protéger les droits des travailleurs.

Patrick Oland, le directeur financier de la brasserie Moosehead, a déclaré lors de la rencontre que le problème clé est la sécurité. Il a dit que son entreprise a un certain nombre de postes qui nécessitent du personnel pour échantillonner la bière au travail — mais aucune tolérance pour ceux qui utilisent des véhicules.

«Le cannabis est un domaine entièrement nouveau et se résume en fin de compte à une politique qui peut évaluer la déficience et la discipline», a déclaré M. Oland, en ajoutant que plus les tests peuvent être simples, mieux c’est.

M. Fleming a expliqué qu’écrire une politique est la moitié de la bataille. L’autre moitié est de s’assurer qu’elle est correctement administrée.

«Il ne suffit donc pas d’avoir quelque chose d’écrit la semaine avant la commercialisation du cannabis récréatif au Canada, a-t-il déclaré. Je pense que vous voudrez avoir au moins un mois ou plus pour communiquer correctement, pour faire de la formation, pour endosser, et je pense que nous sous-estimons cela maintenant.»

Le World Cannabis Congress se termine mardi.

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