Fini le lait au chocolat dans les écoles du N.-B.
FREDERICTON — Il n’y aura plus de lait au chocolat et de jus dans les écoles du Nouveau-Brunswick, la province rejoignant ainsi une tendance nord-américaine pour des repas scolaires plus sains.
Une nouvelle politique nutritionnelle, dévoilée mercredi, prévoit pour les écoles publiques des aliments de meilleure valeur nutritionnelle — plus faibles en gras saturés, en sucre et en sel.
Le gouvernement précise que cette politique s’applique à toutes les nourritures et boissons offertes dans les écoles publiques — y compris les programmes de déjeuner et de dîner, les distributeurs automatiques, les cantines, les casse-croûte et les activités de financement. Le lait aromatisé et les jus n’y seront plus vendus, servis ni offerts.
Le Nouveau-Brunswick est devenu en 2005 la première province à imposer une interdiction de la malbouffe dans ses écoles; depuis, une demi-douzaine de provinces l’ont imitée. Selon un rapport publié l’été dernier, cette mesure a un impact positif sur la santé des élèves. Philip Leonard, économiste de la santé à l’Université du Nouveau-Brunswick, a constaté que les élèves à qui on ne permettait pas d’acheter de la malbouffe pendant cinq ans ou plus pesaient en moyenne près d’un kilo de moins.
Selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé, près d’un tiers des enfants et des jeunes Canadiens étaient considérés «en surpoids» ou «obèses» de 2009 à 2011. Un berlingot de lait au chocolat équivaut à environ 40 pour cent de l’apport quotidien recommandé en sucre dans le régime alimentaire d’un enfant, selon des experts.
Mais Marlene Schwartz, directrice du Centre Rudd de l’Université du Connecticut pour la politique alimentaire et l’obésité, estimait l’an dernier que l’interdiction du lait au chocolat pourrait ne pas être le meilleur choix pour toutes les écoles. Elle rappelle que certains élèves adorent le lait aromatisé, et pourraient, si on les en prive, souffrir de carences nutritionnelles — calcium, vitamine D ou potassium.