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Fécondation in vitro: la CAQ veut que l’État paie

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

LAVAL, Qc — La Coalition avenir Québec (CAQ) veut ressusciter l’ancien programme gratuit de traitements de fécondation in vitro, mais le parti promet de mieux l’encadrer pour éviter les «abus» qui ont eu lieu par le passé, a indiqué le chef François Legault, mardi.

«On a besoin de faire des corrections, mais on est capables quand même de continuer de permettre aux couples infertiles de pouvoir avoir un remboursement, ça coûte cher», a expliqué M. Legault, à Laval.

Le chef caquiste était accompagné de sa candidate dans Brome-Missisquoi, Isabelle Charest, qui fait partie de ces couples.

Pour l’instant, la CAQ propose que l’État paie un traitement, mais elle ne ferme pas la porte à couvrir jusqu’à deux cycles.

L’ancien programme du gouvernement Charest, adopté en 2010, a été aboli en 2015. Depuis ce temps, à certaines conditions, les couples infertiles n’ont droit qu’à un crédit d’impôt lorsqu’ils subissent un traitement, qui est modulé selon le revenu.

Réduire les coûts

En abolissant le programme de crédits d’impôts actuel, la CAQ épingle le coût de cette mesure à 16 millions $.

La CAQ promet de baliser le programme en tenant compte des suggestions du Commissaire à la santé et au bien-être et du Collège des médecins pour réduire les frais du programme, qui avait coûté 74 millions $ en 2014-2015.

Le Parti québécois (PQ) avait annoncé le même engagement il y a quelques jours, mais il évaluait les coûts à environ 31 millions $.

Au PQ, on explique cette différence par le fait que leur coût inclut le rétablissement du programme qui comprendra plusieurs essais selon certaines balises. Les 16 millions $ de la CAQ sont pour le premier cycle.

L’ancien programme gratuit du gouvernement Charest avait été critiqué, et de l’aveu même du Commissaire à la santé et au bien-être, avait besoin d’être resserré. Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avait sévi en 2015 contre ce qu’il avait qualifié de «bar ouvert».

Le chef de la CAQ a fait cette annonce à Laval-des-Rapides, la circonscription baromètre par excellence.

Cette circonscription située à Laval a toujours voté du côté du parti qui a pris le pouvoir. La candidate caquiste Christine Mitton tente de ravir le siège du libéral Saul Polo.

En après-midi, le chef s’est rendu en Mauricie, où la CAQ a bien l’intention de tirer son épingle du jeu dans cette région complètement rouge.

Bain de foule à Saint-Tite

Un passage presque obligé pendant une campagne électorale: M. Legault a lui aussi visité le Festival Western de Saint-Tite, mardi après-midi.

M. Legault s’est prêté à un bain de foule qui lui a donné l’occasion de discuter avec plusieurs citoyens, dont certains qui n’ont pas hésité à débattre avec lui.

Un festivalier originaire de Charlevoix lui a parlé de l’intention de la CAQ d’étudier la possibilité d’instaurer un casino à Québec. Il existe déjà un casino dans la région, à Charlevoix.

«C’est un gros moteur économique pour nous», a-t-il expliqué.

«Vous savez, dans Charlevoix, notre situation économique est très précaire.»

M. Legault a tenté de le rassurer en lui disant qu’une étude serait réalisée, et que jamais un casino serait implanté à Québec s’il était prouvé qu’il y aurait un impact négatif sur l’établissement de Charlevoix.

Un autre citoyen a fait valoir sa volonté d’entendre parler davantage d’économie et d’entrepreneuriat dans la campagne électorale.

«Pourquoi on n’a pas de projet de société? Comment ça qu’on n’est pas le chef de file dans l’industrie de la voiture électrique au Canada?», a-t-il demandé.

Le chef caquiste a déclaré qu’il souhaitait qu’Investissement Québec appuie davantage les entrepreneurs d’ici.

«Si j’en parle, les journalistes, ils ne rapportent pas ça», a-t-il conclu avec un sourire.

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