Un groupe de travail étudiera la cyberintimidation
REGINA – Les ministres de la Justice et de la Sécurité publique du Canada ont annoncé mercredi qu’ils travaillaient de concert pour voir ce qu’ils pouvaient faire de plus pour contrer l’intimidation sur Internet.
Shirley Bond, ministre de la Justice et procureure générale de la Colombie-Britannique, a révélé que les ministres avaient abondamment discuté de ce sujet durant une rencontre à Regina, en Saskatchewan.
Selon Mme Bond, les ministres se sont mis d’accord pour former un groupe de travail qui vérifiera s’il y a des lacunes dans le Code criminel concernant cette question.
Elle a ajouté qu’il y avait déjà des sanctions prévues contre l’intimidation en ligne, mais que les ministres voulaient savoir s’ils pouvaient aller plus loin.
Le ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson, a déclaré après la rencontre que ce phénomène était un problème grave qui inquiétait beaucoup de Canadiens.
La cyberintimidation a récemment refait surface dans les médias en raison du suicide de l’adolescente britanno-colombienne Amanda Todd, qui s’est enlevé la vie après avoir été longtemps victime d’intimidation sur le Web.
Vendredi dernier, l’Association canadienne des chefs de police (ACCP) a exhorté Ottawa à ramener à l’ordre du jour la controversée législation portant sur la surveillance en ligne. Elle a fait valoir que des lois archaïques entravaient le déroulement des enquêtes impliquant le Web et la téléphonie mobile.
D’après l’ACCP, le projet de loi C-30, soit la Loi sur la protection des enfants des cyberprédateurs, permettrait aux policiers de suivre les traces laissées par ces crimes dans le cyberespace en forçant les entreprises de télécommunication à leur fournir les renseignements personnels de leurs abonnés.
La législation aiderait aussi les forces de l’ordre à intervenir dans les cas de cyberintimidation et criminaliserait l’utilisation des médias sociaux à des fins d’insulte et de harcèlement.