UPAC: le commissaire Robert Lafrenière démissionne
L’Unité permanente anticorruption (UPAC) confirme la démission de son chef, Robert Lafrenière.
«Son départ est prévu pour le 2 novembre prochain», a indiqué Mathieu Delisle, porte-parole de l’UPAC, confirmant ainsi l’information de TVA Nouvelles, sans donner plus de détails.
M. Lafrenière dirigeait l’UPAC depuis sa création en 2011. Son mandat de cinq ans avait été renouvelé en 2016 par le gouvernement Couillard.
Le chef de l’UPAC était sur le grill depuis quelques mois. L’opération Mâchurer, qui vise à faire la lumière sur le financement du PLQ sous l’ère Charest, avait fait l’objet de fuites médiatiques en mai 2017. Cela avait entrainé le mécontentement de la direction et une perquisition controversée chez le député libéral Guy Ouellet en novembre 2017.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales a finalement décidé la semaine dernière de ne pas porter d’accusation contre M. Ouellet et de lui remettre tous les objets perquisitionnés, infligeant un camouflet à l’UPAC.
En fin d’année dernière, une autre fuite avait permis de souligner le climat de travail difficile à l’UPAC, ce qui aurait entrainé le départ de plusieurs employés.
Le chef de l’Unité permanente anticorruption ne faisait pas non plus l’unanimité chez les partis d’opposition. En février 2018, lors de l’étude du projet de loi 107 qui visait à augmenter les pouvoirs de l’UPAC, le chef du Parti québécois Jean-François Lisée avait indiqué que s’il était élu il remplacerait M. Lafrenière à la tête de l’UPAC. Lors de la campagne, le chef caquiste François Legault avait mentionné que tous les postes de direction des grands corps de police seraient réévalués.
Plus de détails à venir.