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L’État du Québec 2019, tâter le pouls des enjeux de demain

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Photo: Thinkstock

L’institut du Nouveau Monde (INM) publie mercredi L’État du Québec 2019, un ouvrage regroupant des articles de 50 chercheurs sur 20 enjeux qui marqueront assurément l’actualité de la prochaine année. C’est la 23e édition de cette série qui, chaque année, propose un éclairage sur les enjeux québécois contemporains.

De la participation citoyenne en passant par les luttes sociales, le mode de scrutin, la crise environnementale ou les cryptomonnaies, ce livre vise à éclairer les citoyens et les décideurs  sur les enjeux qui animeront le Québec pour les prochaines années. Métro s’est entretenu avec Sophie Seguin-Lamarche, la productrice de l’ouvrage.

Quels seront les grands défis pour le Québec en 2019?
Si on parle d’un défi politique, ce sera définitivement le mode de scrutin. Le taux de participation alarmant nous indique qu’il faut absolument prendre acte et trouver de solutions concrètes et le mode scrutin fait partie des solutions. Le gouvernement en place actuellement a signé une entente pour réformer le mode de scrutin. Ça devrait se faire dans la prochaine année.

Il y aussi les enjeux climatiques, qui sont extrêmement importants et qui vont nous toucher de plus en plus dans la prochaine année. L’enjeu qui est selon moi le plus important, et qui va être le plus difficile à maitriser, c’est la transition numérique et l’intelligence artificielle. L’éthique qui entoure l’intelligence artificielle, l’éthique gouvernementale, institutionnelle et citoyenne. C’est un sujet qui va très vite et on n’a pas fini d’en entendre parler.

Cet ouvrage se présente, entre autres, comme un antidote aux fausses nouvelles. Est-ce qu’elles sont un danger au Québec actuellement?

Nos médias québécois font un très bon travail actuellement, mais ils ne sont pas à l’abri, comme nous tous, de faire leur travail trop rapidement et propager des fausses nouvelles. On veut être un remède aux fausses nouvelles, mais surtout dire que dans le fond, tout va très vite, et qu’il faut prendre le temps de s’informer sur différentes sources, de prendre le temps d‘écouter nos chercheurs nous expliquer certains concepts. Ça fait aussi partie de la solution.

La démocratie est sur toutes les lèvres en ce moment. On parle de réforme du mode de scrutin. Les Villes tentent de redéfinir la participation citoyenne. Il semble y avoir un élan positif, mais est-ce suffisant face au désengagement et au cynisme?
Ce qu’on voit, plusieurs textes en font mention, c’est que le désengagement de la participation électorale n’est pas nécessairement lié à l’engagement citoyen. Les gens vont moins se présenter aux urnes, mais sont toujours engagés, dans les participations publiques par exemple. La jeunesse aussi, qui crée de nouvelles façons de travailler. Les jeunes entrepreneurs sociaux qui créent des entreprises pour répondre à des problèmes sociaux plutôt que des besoins de consommation, ce sont des choses qui sont en train de changer.

Le débat sur la laïcité refait surface. Un sondage publié dans le livre révèle que seulement 12% des Québécois considèrent cet enjeu comme étant le plus important. Il y a un décalage entre le discours certains politiciens et chroniqueurs, et les Québécois?
Il y a  un décalage sur plusieurs points. Il y a  la perception des Québécoises et le rendu médiatique de cette perception. On n’est pas dans la fausse nouvelle, mais dans des bulles médiatiques qui vont mettre l’accent sur certains sujets qui attisent plus les passions. C’est ce qui nous donne une impression de décalage, mais c’est difficile de dire s’il y en a un ou non. On est souvent dans l’information qui va viser les cotes d’écoute, ce sont des sujets polémiques qui attirent l’attention.

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