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Meurtre à Yamachiche: deux hommes accusés

Photo: Archives Métro
Pierre Saint-Arnaud et Morgan Lowrie, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

Les deux hommes appréhendés en lien avec le meurtre d’une jeune femme, mercredi, à Yamachiche en Mauricie, ont comparu vendredi au palais de justice de Trois-Rivières pour répondre de ce meurtre et d’une tentative de meurtre sur une autre femme âgée de 21 ans pour l’un d’entre eux.

René Kègle a été accusé de meurtre au premier degré et de tentative de meurtre, tandis que Francis Martel a été accusé de meurtre au premier degré et de complicité après le fait, rapportent plusieurs médias.

Dans un premier temps, le corps d’Ophélie Martin-Cyr, 19 ans, a été découvert mercredi dans un champ; son corps montrait des traces de violence.

René Kègle, 38 ans, a été arrêté dans la nuit de jeudi à vendredi à Repentigny, grâce à la vigilance des patrouilleurs du service de police municipal.

L’autre suspect, Francis Martel, 31 ans, a été localisé sur l’île de Montréal.

L’accusation de tentative de meurtre portée contre René Kègle est liée à des coups de feu tirés en direction d’une jeune femme de 21 ans qui a réussi à s’enfuir d’un véhicule en mouvement. Celle-ci a subi des blessures, mais sa vie n’est pas en danger et c’est elle qui a déclenché tout le processus d’enquête.

«Elle s’inquiétait au sujet d’une amie, d’une personne qu’elle connaissait qui était manquante», a expliqué la sergente Éloïse Cossette de la SQ en entrevue téléphonique.

«Des recherches se sont amorcées et c’est par la suite que le corps (d’Ophélie Martin-Cyr) a été retrouvé à Yamachiche.»

La Sûreté du Québec confirme par ailleurs qu’il y aurait un lien entre cette affaire et la découverte de deux cadavres dans un véhicule utilitaire sport incendié retrouvé à Sainte-Marthe-du-Cap mercredi matin.

Les policiers sont incapables, pour l’instant, de déterminer l’identité ou même le sexe des deux corps qui se trouvaient dans le véhicule incendié et devront attendre les expertises qui seront menées dans les prochains jours.

Entourage «nocif, toxique»

Shannie Gélinas, une amie proche d’Ophélie Martin-Cyr, parle d’une jeune femme au grand coeur «toujours là pour les autres».

«Les choses les plus banales étaient l’fun avec elle», a-t-elle raconté en entrevue avec La Presse canadienne.

«Écouter un film c’était drôle, se promener en auto aussi… Il y a deux ans jour pour jour aujourd’hui (vendredi), j’avais fait mon premier voyage avec elle, au Mexique. Ce sont tous de beaux souvenirs.»

Elle avait toutefois pris un peu de distance récemment en raison d’un groupe d’amis qu’elle qualifie de «nocif, toxique».

«Je lui en avais parlé. On était pas mal au courant de ses fréquentations. Ils ont un lourd passé. Les deux messieurs qui ont été arrêtés, ce ne sont pas des enfants de coeur», a-t-elle illustré.

«C’est une des raisons pour lesquelles je me suis un peu éloignée. Ces amis-là, moi je ne les voulais pas dans ma vie.»

La jeune femme connaissait d’ailleurs un des deux suspects, Francis Martel, au sujet duquel elle n’avait rien de positif à dire.

«C’est une personne froide. Je ne l’ai jamais vu sourire. Il avait l’air très renfermé sur lui-même. Dans un groupe de personnes, il était tout le temps tout seul.»

De son groupe d’amis, elle dira que «ce sont des mauvaises personnes. Ce sont des gens qui n’ont pas d’avenir, pas de conscience, d’enlever la chance à une enfant — à 19 ans on est encore des enfants — ils lui ont enlevé la chance de s’épanouir, de grandir, de changer d’entourage.»

Un portrait à l’opposé de son amie, mais Shannie Gélinas croit qu’Ophélie s’était donné une mission impossible: «Je pense qu’elle voulait surtout les aider eux aussi.»

Bien que rien ne lui ramènera son amie, elle avoue que, pour la suite, «on espère de la justice et de la souffrance aussi, de leur côté».

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