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Projet pilote d’Uber prolongé d’an: les chauffeurs de taxi déçus

Photo: Mario Beauregard/Métro

MONTRÉAL — Le projet pilote d’Uber, qui devait prendre fin le 14 octobre, est prolongé d’une autre année.

Le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports en a fait l’annonce, vendredi, par voie de communiqué. L’arrêté ministériel a été publié dans la Gazette officielle du Québec.

Au départ, le projet annoncé en septembre 2016 devait prendre fin en octobre 2017. Il avait été prolongé une première fois jusqu’en octobre 2018. Il avait alors été modifié pour y ajouter des critères, soit des heures de formation pour les nouveaux chauffeurs Uber, un resserrement des vérifications des antécédents judiciaires, une obligation de faire faire une inspection mécanique du véhicule tous les 12 mois et l’interdiction d’utiliser un lanternon, précise le ministère.

Cette nouvelle prolongation du projet pilote «vise à permettre la collecte et l’analyse d’informations additionnelles sur les services offerts par Uber Canada, de même qu’à poursuivre l’étude des impacts sur les services de transport par taxi», a justifié le ministère dans son communiqué.

Déception des chauffeurs

L’annonce a mécontenté des chauffeurs de taxi du Regroupement des intermédiaires de taxi de Québec et des Taxis du Grand Montréal et Rive-Sud, qui y voient une autre preuve que le système «inéquitable» qui a été toléré à ce jour va perdurer.

(On est) «essentiellement très déçus, parce que tout le monde parlait d’équité, même le premier ministre élu, monsieur (François) Legault. Quand je l’ai rencontré avant les élections, il m’avait promis qu’il allait y avoir de l’équité envers l’industrie du taxi. Et on a toujours crié depuis deux ans que ce projet pilote n’est pas équitable», a dénoncé au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne Abdallah Homsy, porte-parole du Regroupement des intermédiaires de taxi de Québec.

«On trouve ça injuste, alors qu’ils nous ont promis l’équité et ce n’est pas équitable. C’est très décevant pour nous», a encore déploré M. Homsy.

À la mi-août, le précédent gouvernement libéral avait annoncé les détails de l’indemnisation des chauffeurs de taxi pour compenser la perte de valeur des permis. Une somme de 250 millions $ avait été annoncée dans le dernier budget Leitao, en mars.

Un montant de base de 1000 $ était versé à tous ceux qui étaient propriétaires d’un permis en mars dernier — date du dépôt du budget. Une indemnisation supplémentaire s’ajoutait dans les villes de Montréal, Québec et Gatineau. La plus grande compensation était versée aux chauffeurs de Montréal, soit 45 700 $ par permis, en plus de l’indemnisation de base.

M. Homsy espère maintenant une compensation similaire pour la seconde année. D’ailleurs, le ministre des Finances, Carlos Leitao, n’avait pas exclu une deuxième phase d’indemnisation.

Le Regroupement des intermédiaires de taxi représente environ 500 voitures et 1000 chauffeurs à Québec.

Taxis du Grand Montréal et Rive-Sud représente environ 2500 voitures et 5000 travailleurs.

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