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Quand l’histoire s’écrit…

Photo: Ryan Remiorz/La Presse canadienne

Il y aura 89 ans demain que le 24 octobre 1929, le marché boursier de New York s’est effondré, provoquant une crise économique sans précédent qui allait précipiter le monde dans une longue période de misère noire. Parmi les images les plus marquantes du XXe siècle, il y a les photos de ces longues files où des gens qui crevaient de faim étaient prêts à attendre pendant des heures pour qu’on leur offre un bol de soupe et un café.

La semaine passée, alors qu’on faisait sagement la file devant les succursales de la nouvelle Société québécoise du cannabis, des gens ont parlé d’un «moment historique». Euh, pardon? Avez-vous bien dit «h-i-s-t-o-r-i-q-u-e»? À ce compte-là, devrions-nous accorder le statut de fête nationale au Boxing Day, au Black Friday et à l’ouverture du prochain Ikea?

Permettez-moi de l’admettre en toute candeur, j’ai été soufflé par l’ampleur du phénomène et surtout, par le nombre de personnes qui étaient prêtes à sacrifier des heures à attendre pour acheter du pot. Je me doutais bien que l’ouverture de ces points de vente allait susciter de l’intérêt, mais, à ce point-là, jamais dans 100 ans. Je ne sais pas trop ce qui m’a le plus pris de court, d’ailleurs. Est-ce le discours enthousiaste des consommateurs qui parlaient quasiment du jour de la Libération? Ou l’ampleur considérable de la clientèle? Ou le désœuvrement manifeste de ces bonnes personnes qui disposaient de suffisamment de temps en pleine semaine pour se permettre de perdre de précieuses heures? J’imagine que tout ce beau monde devait travailler de nuit. Ou qu’on avait fermé les cégeps et les universités pour l’occasion. Il faut savoir se tasser quand l’histoire s’écrit…

Les femmes ont obtenu le droit de vote au Québec en 1940. L’homme a mis le pied sur la Lune en 1969. Le mur de Berlin est tombé en 1989. Et maintenant, il faudra ajouter dans la liste essentielle de ces grands moments historiques que la vente de cannabis est devenue légale au Canada en 2018. Nos rendez-vous avec l’histoire se font souvent au moment où on s’y attend le moins.

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Encore le crucifix de l’Assemblée nationale… On l’enlève ou on le garde? J’sais pas pour vous, mais moi, y en a un peu marre de cette question qui nous rebondit en pleine face à tout bout de champ. En toute confidence, je suis allé à quelques reprises dans le grand salon bleu, j’ai regardé mille et un débats parlementaires à la télé et jamais, au grand jamais, je ne me suis attardé sur la présence ou l’absence de la chose suspendue au-dessus du fauteuil du président de l’Assemblée. Sauf que là, à la suite de la dernière prise de position du premier ministre Legault, on repart la chicane en se demandant ce coup-ci si on doit considérer le crucifix comme un symbole religieux ou un morceau de patrimoine.

En fin de semaine, un auditeur de la radio m’a donné une solution d’une logique implacable si on veut minimalement faire la part des choses entre ce qui est neutre et ce qui ne l’est pas. «Si c’est un individu qui porte un signe ostentatoire et si cet individu est en mesure d’exercer un quelconque pouvoir sur ma personne, il porte un symbole religieux. Si c’est un élément suspendu dans le décor, c’est un morceau de patrimoine.»

En d’autres termes, ce n’est pas parce qu’une pièce est peinte en bleu royal qu’on devient automatiquement monarchiste.

Ç’a peut-être l’air simple comme formule, mais je ne trouve pas ça plus fou que tout ce que j’ai entendu autour de cet éternel questionnement.

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La semaine dernière, on a appris que le Cirque Éloize préparait un spectacle autour de la musique de Serge Fiori. Voilà qui est très bien. Au point de presse où on a fait l’annonce de cet événement, seuls les journalistes travaillant pour Québecor (coproducteur du spectacle) ont été convoqués. Loin de moi l’idée de dénoncer ce procédé pour le moins sectaire, on m’a toujours enseigné que c’était très laid de pointer les autres avec un doigt accusateur. Je voulais seulement vous dire qu’on en était rendus là. Juste ça.

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Vu: le passage plutôt divertissant de l’ex-premier ministre canadien Jean Chrétien à Tout le monde en parle. Question: pourquoi les politiciens sont-ils systématiquement plus aimables après leur carrière? Quant à sa théorie qui attribue au gouvernement fédéral le rôle de principal responsable de la survie du français au Québec, hum, comment dire… J’imagine que ça faisait partie de son carnet farci de bonnes blagues.

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Le CH tient toujours bon avec son étonnant début de saison. Faudrait juste éviter de réintégrer Karl Alzner (absolument incompétent) et Andrew Shaw (hypothéqué physiquement sur une base permanente) dans l’alignement régulier. La présence de ces deux-là sur la patinoire me rappelle beaucoup trop le long couloir de misère qu’on a traversé l’an passé. On veut du nouveau, on veut des jeunes. C’est pas plus compliqué que ça.

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