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Découverte archéologique dans le Vieux-Québec

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot
Jocelyne Richer, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Des archéologues québécois viennent de faire une découverte d’une valeur qualifiée d’exceptionnelle: les vestiges d’une palissade s’étirant sur une vingtaine de mètres et datant du régime français, cachés dans le sous-sol du Vieux-Québec.

L’annonce a été faite mardi, en grandes pompes, en présence du premier ministre François Legault, de deux ministres, Nathalie Roy (Culture) et Geneviève Guilbault (Capitale nationale), et du maire de la ville, Régis Labeaume.

Le communiqué de presse publié en marge de l’annonce cite abondamment les élus, qui qualifient la découverte de «majeure» pour l’histoire du Québec, mais omet de mentionner les auteurs de la précieuse découverte. Le nom des archéologues n’apparaît nulle part dans le communiqué de presse.

Cette palissade en bois, érigée autour de 1690, faisait partie du système de défense de la Nouvelle-France. Selon les experts, son état de conservation est remarquable.

La découverte a été faite il y a quelques jours à peine sous la rue Sainte-Ursule, à un jet de pierre du parlement.

La palissade faisait partie de la ligne de défense de Québec, et servait à fermer l’accès à la ville. Pas moins de 500 hommes avaient mis l’épaule à la roue pour l’ériger.

Dans les semaines qui viennent, les vestiges actuellement gorgés d’eau seront extirpés du sol, puis transportés dans un lieu d’entreposage où ils seront asséchés. La délicate opération pourrait prendre jusqu’à deux ans.

Le but de la ville de Québec et du gouvernement du Québec consistera par la suite à trouver le meilleur moyen de mettre en valeur ce bien culturel et de l’exposer au public. Le lieu reste à déterminer.

Le coût des travaux à venir n’a pas été indiqué non plus.

«C’est une découverte majeure», a commenté le premier ministre, durant la conférence de presse tenue au Musée de la civilisation.

Le premier ministre a insisté pour dire que cette découverte était «une occasion de mettre en valeur notre histoire».

Il ne faut pas «oublier qu’on est une nation qui a réussi à garder sa place depuis 400 ans», a-t-il ajouté.

La ministre de la Culture, Nathalie Roy, a dit qu’elle souhaitait que le public ait accès à cet artefact, dans quelques années.

«Les premières étapes, c’est vraiment sortir de terre cet artefact, le protéger, le mettre dans un état de conservation», a-t-elle indiqué.

«Il faut que les citoyens aient accès à ça parce que c’est notre histoire», a fait valoir la ministre, en parlant de la suite des choses.

Le maire Labeaume a fait remarquer pour sa part que cette découverte allait permettre aux historiens de mieux comprendre le système de fortifications érigé à l’époque par les Français installés en Nouvelle-France, qui allait devenir plus tard le Québec.

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