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Le temps d’attente pour des traitements médicaux en baisse au Québec

Photo: Archives Métro
Rédaction - La Presse canadienne

MONTRÉAL — Les Québécois attendent moins qu’il y a un an pour recevoir des traitements médicaux nécessaires et leur temps d’attente est inférieur à celui observé à l’échelle du Canada, selon une étude publiée mardi.

Le rapport de l’Institut Fraser précise que le temps d’attente est de 15,8 semaines au Québec, près de cinq semaines de moins que l’an dernier alors qu’il s’établissait à 20,6 semaines. À l’échelle du Canada, le temps d’attente médian en 2018 est de 19,8 semaines.

Le groupe de recherche souligne que ces résultats sont cependant bien moins reluisants qu’en 1993, lorsqu’il a commencé à faire cet exercice. À l’époque, le temps d’attente médian était de 9,3 semaines au Canada et de 7,3 semaines au Québec.

Le Québec s’est amélioré, mais les délais d’attente demeurent trop longs, selon l’Institut.

«Pendant quatre mois, si vous êtes en attente d’une chirurgie importante, votre condition peut se détériorer, vous pouvez être dans la douleur, vous ne participez pas au marché du travail; il y a plein d’inconvénients quand même assez considérables», a déclaré en entrevue Yanick Labrie, chercheur principal à l’Institut Fraser.

«C’est certain qu’on ne peut pas se satisfaire d’un délai d’attente de quatre mois.»

L’étude offre également un aperçu des spécialités dans lesquelles les Québécois attendent le plus. On retrouve en tête les neurochirurgies (33,9 semaines) et les chirurgies orthopédiques (23,8 semaines). L’attente est cependant moins longue pour les oncologies médicales (3,6 semaines).

Seules les provinces de l’Ontario et de la Saskatchewan ont affiché des attentes pour recevoir les traitements médicaux nécessaires inférieures à celles du Québec cette année au Canada, mais par une très faible marge.

Pour arriver à ces résultats, le groupe de réflexion a sondé des médecins spécialistes provenant de 12 spécialités, dans les 10 provinces canadiennes. Le taux de réponse au Canada a été de 17%, tandis qu’il était de 8% au Québec.

L’institut juge que les données sont fiables au Québec malgré le faible taux de réponse, notamment en raison de la forte population dans la province.

Paul G. Brunet, président du Conseil pour la protection des malades, a salué cette amélioration, mais il a fait remarquer que l’étude n’offrait pas un aperçu du nombre de cas urgents qui seront traités plus rapidement.

«Selon des chiffres du ministère de la Santé, il y a un mois à peine, plus de 30% des patients qui doivent voir un spécialiste (pour des soins urgents) ne sont pas soignés dans les délais requis», a-t-il déploré.

«L’amélioration qui est citée dans cette étude fait quoi de cette portion de patients qui doivent être soignés plus vite?»

Temps d’attente médian pour des traitements au Canada (en semaines):

  • Saskatchewan: 15,4
  • Ontario: 15,7
  • Québec: 15,8
  • Canada: 19,8
  • Terre-Neuve-et-Labrador: 22
  • Colombie-Britannique: 23,2
  • Alberta: 26,1
  • Manitoba: 26,1
  • Nouvelle-Écosse: 34,4
  • Île-du-Prince-Édouard: 39,8
  • Nouveau-Brunswick: 45,1

* L’échantillon est plus bas dans les provinces maritimes, ce qui peut influencer leurs résultats à la hausse, selon l’Institut Fraser.

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