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Vaillancourt obtient sa libération conditionnelle

MONTRÉAL — L’ancien maire de Laval Gilles Vaillancourt a obtenu sa libération conditionnelle totale, jeudi, après deux ans derrière les barreaux.

On ne sait pas encore à quel moment précis M. Vaillancourt pourra bénéficier de cette libération conditionnelle complète, cependant. La décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) doit prendre effet à une date ultérieure. Le tribunal administratif n’avait pas rappelé La Presse canadienne au moment d’écrire ces lignes.

L’ex-maire de Laval avait été condamné à près de six ans de prison en 2016, pour complot en vue de commettre un acte criminel, fraude et abus de confiance.

Dans une décision rendue jeudi, la CLCC dit qu’elle «n’a d’autre choix» que de lui accorder la libération conditionnelle totale. Depuis un an, l’ancien maire de 77 ans jouissait d’une semi-liberté et habitait un Centre résidentiel communautaire.

«La Commission est convaincue qu’il n’existe pas de motifs raisonnables de croire que, si la libération conditionnelle totale est ordonnée, vous commettrez une infraction accompagnée de violence avant l’expiration de votre peine», est-il écrit dans le document.

La CLCC note par ailleurs qu’il n’a pas d’antécédents violents ou de problèmes d’impulsivité ou de colère.

M. Vaillancourt devra toutefois respecter certaines conditions.

Il ne pourra pas être responsable d’investissements ou de questions financières «pour une autre personne, une entreprise, une oeuvre de charité, ou une institution, que ce soit contre rémunération ou à titre de bénévole».

Il devra aussi rendre disponible à son surveillant de libération conditionnelle «toute l’information financière requise».

L’ancien maire se voit aussi interdire toute implication dans «des activités rémunérées ou bénévoles en lien avec le milieu politique».

Poli, mais peu repentant

Selon les informations de la CLCC, M. Vaillancourt se serait montré «poli, ouvert, transparent et volubile dans (ses) interactions avec les intervenants» pendant qu’il fréquentait le Centre résidentiel communautaire.

L’ex-politicien aurait aussi adopté un «comportement conformiste» depuis qu’il a intégré le centre.

Selon le document de la CLCC, pendant sa semi-liberté, M. Vaillancourt «partageait son temps entre (son) emploi et (ses) activités de bénévolat».

La commission souligne toutefois que l’ancien maire continuait à «banaliser et minimiser» ses gestes, selon le rapport des intervenants.

«Vous auriez tendance à vous montrer sous un jour favorable en exposant vos réussites et vos réalisations en tant que maire, ou en parlant de cas pires que le vôtre», peut-on lire.

«À ce jour, votre introspection et votre responsabilisation demeurent limitées en ce qui a trait aux conséquences sociétales de vos gestes.»

Gilles Vaillancourt a dirigé la Ville de Laval d’une main de fer de 1989 à 2012. Il avait été arrêté en 2013 avec plusieurs grosses pointures de la municipalité dans le cadre de l’enquête «Honorer».

M. Vaillancourt avait à l’époque été accusé de fraude, complot pour fraude, d’abus de confiance et de gangstérisme. En 2017, l’ancien maire avait finalement plaidé coupable à trois chefs d’accusation de fraude, de complot pour fraude et d’abus de confiance.

Il avait été condamné à une peine d’emprisonnement d’un peu moins de six ans. Gilles Vaillancourt avait aussi accepté de rembourser quelque 8,5 millions $ à la Ville de Laval.

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