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Violences sexuelles: Québec promet un «suivi serré» dans les cégeps et universités

Les violences sexuelles en milieu universitaire font l'objet de suivis dans les bureaux d'intervention des différents établissement.
Assurée par la Chaire de recherche sur les violences sexistes et sexuelles en milieu d’enseignement supérieur, l'enquête visait à établir le portrait global des situations des violences à caractère sexuel en milieu collégial. Photo: Josie Desmarais/Métro

Deux universités et 26 cégeps n’ont toujours pas établi leur politique institutionnelle en matière de violences à caractère sexuel, bien que la date butoir était le 1er janvier dernier. Québec promet d’assurer «un suivi serré».

«Si nous remercions la majorité des établissements qui ont respecté l’échéance du 1er janvier, nous ne cachons pas notre déception devant ce résultat», a fait savoir jeudi l’attaché de presse du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Francis Bouchard.

Le gouvernement caquiste espère que les établissements fautifs présenteront leur politique cet hiver afin qu’elle soit mise en application à la prochaine rentrée scolaire.

La loi, adoptée en décembre 2017 en réponse au mouvement #MoiAussi, prévoit que les établissements d’enseignement supérieur doivent adopter une politique pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel. S’ils ne respectent pas les délais, une tierce partie pourrait être mandatée à leur frais par le gouvernement, d’après la loi.

Consultation plus longue
Sur les 19 établissements universitaires québécois, les deux retardataires sont l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’Université McGill. Dans les deux cas, la raison du délai est la même : permettre une prolongation des consultations pour que plus d’universitaires puissent se prononcer.

«Un comité a été créé dès octobre pour analyser tous les témoignages et avis issus de la consultation. Le comité est à pied d’œuvre pour finaliser la politique dans les prochaines semaines dans le but de sa mise en place pour le 1er septembre 2019», a soutenu la porte-parole de l’UQAM, Jenny Desrochers.

Malgré le retard, la présidente de l’Association étudiante de l’École des Sciences de la Gestion, Geneviève Harvey, salue toutefois l’ouverture de la part du comité. «On apprécie que nous puissions participer à cette politique en mettant nos commentaires et recommandations», a-t-elle précisé.

L’Université McGill soutient également que la politique révisée sera en place d’ici le 1er septembre.

«La politique révisée sera présentée au sénat et au conseil des gouverneurs de l’université en février et en mars pour approbation. Nous sommes présentement engagés dans un processus élaboré et collaboratif de consultation au sein de la communauté mcgilloise», a indiqué la vice-principale adjointe (politiques, procédures et équité) de l’Université McGill, Angela Campbell.

Même son de cloche du côté du Cégep du Vieux Montréal, qui fait partie des 26 cégeps n’ayant toujours pas établi leur politique.

«La communauté a souhaité avoir plus de temps pour permettre une plus grande consultation, ce qui nous est apparu important, car la consultation permet une grande sensibilisation et une prévention qui sont aussi les objectifs de la politique», a précisé la conseillère en communication pour le Cégep du Vieux Montréal, Krystel Jobin.

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