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Bataille en vue pour la protection du mont Kaaikop

Photo: Coalition pour la préservation du Mont-Kaaikop

Citoyens, écologistes et Mohawks reviennent à la charge pour sauver l’un des plus haut sommets des Laurentides, le mont Kaaikop, des coupes forestières.

Dans une étude dévoilée jeudi, la Coalition pour la préservation du mont Kaaikop met en garde le gouvernement de François Legault contre l’exploitation forestière de ce secteur de 4000 hectares situé à proximité de la ville de Saint-Donat, qui est composé à 67% de forêts anciennes.

«Économiquement, il n’y a que très peu de gains à poursuivre les coupes, alors que d’un point de vue écologique et social, les désavantages sont plus marqués», notent les quatre chercheurs à l’origine de l’étude, Jeoffrey Auclair, Jérome Dupras, Christian Messier et Marie-Eve Roy.

Dans un scénario d’intensification de l’exploitation des activités forestières du mont Kaaikop, les gains directs et indirects pour l’industrie forestière seraient haussés de 60%. Toutefois, la perte de 40% des sentiers ferait diminuer les revenus récréotouristiques de façon non négligeable. Bref, ce serait quasiment un jeu à somme nulle d’un point de vue économique et une perte sur les plans environnementaux et sociaux, d’après l’étude.

Si la CAQ devait privilégier le scénario de conservation totale, la valeur écosystémique du territoire – les biens et services fournis naturellement – se situerait à 2,2M$ par année, contre 2,5M$ si l’exploitation forestière est autorisée. Avec la préservation du mont Kaaikop, les chercheurs soulignent toutefois que des gains non mesurables seraient certainement observés pour la valeur des maisons, le maintien de traditions autochtones et la protection de la biodiversité.

Selon l’étude, environ 200 espèces vivent probablement sur le territoire, dont 22 qui ont un statut précaire ou menacé.

Alors que les résidants tentent de convaincre Québec de faire du mont Kaaikop une aire protégée depuis plusieurs années, que les Mohawks de Kahnawake y ont des lignes de trappes et que les adeptes du ski en milieux naturels considèrent le massif comme un «must», le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs y voit plutôt une source de revenus pour l’industrie forestière.

Si les coupes sur le mont Kaaikop sont suspendues depuis une décision des tribunaux remontant à 2014, les sociétés forestières ont accès aux pourtours, sur les terres de la Couronne non visées par l’injonction. En outre, le gouvernement provincial n’a pas caché son parti pris pour le développement économique.

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