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Changements climatiques: une hausse des cibles est réclamée

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Environ 500 000 personnes ont participé à la Grande Marche pour le climat à Montréal le 27 septembre 2019. Photo: Josie Desmarais/Métro

Un regroupement d’organismes demande à Québec de revoir à la hausse ses cibles de réduction de gaz à effet de serre. Afin de lutter contre les changements climatiques, un document propose la mise en place de plusieurs mesures réglementaires et fiscales.

Le Front commun pour la transition énergétique a dévoilé lundi un document d’une soixantaine de pages qui se veut une «feuille de route pour la transition du Québec vers la carboneutralité». Celui-ci a été présenté en conférence de presse au centre-ville de Montréal par plusieurs représentants d’organismes et de syndicats membres de ce vaste regroupement.

Actuellement, Québec prévoit réduire ses émissions de GES de 37,5% d’ici 2030. La carboneutralité, quant à elle, n’est pas envisagée avant 2050, tant à Québec qu’à Ottawa.

«Les gouvernements doivent aller beaucoup plus loin», affirme le responsable de la campagne Climat-Énergie pour Green Peace, Patrick Bonin. Le regroupement demande à Québec de viser plutôt l’atteinte de la carboneutralité en 2040.

Ce mémoire a été déposé lundi à l’Assemblée nationale dans le cadre de la consultation en cours sur le Plan d’électrification et de changements climatiques du gouvernement Legault.

«Quand un gouvernement déclare l’urgence climatique, ça prend une cohérence dans les actions. En ce moment, ce n’est pas le cas», a lancé M. Bonin. Ce dernier faisait ainsi référence à une motion adoptée la semaine dernière à l’Assemblée nationale.

Au-delà de l’électrification

Afin d’atteindre un tel objectif, le regroupement propose entre autres de mettre en place une taxe de vente plus élevée sur les biens. Le document recommande aussi de mettre fin à tout soutien financier direct ou indirect au secteur des énergies fossiles et de mettre en place un moratoire sur l’expansion des autoroutes, entre autres.

«Quand on a un gouvernement qui propose de mettre 4 milliards de dollars dans un troisième lien [entre Québec et Lévis] qui va desservir une minorité de personnes tout en contribuant à l’augmentation du nombre de voitures et à l’étalement urbain, c’est un problème majeur», évoque Patrick Bonin. 

Vendredi dernier, le premier ministre François Legault a publié une lettre ouverte dans laquelle il «tend la main» à la jeunesse. Il y affirme que son gouvernement misera sur l’électrification pour atteindre sa cible de réduction des GES.

En matière de transport, cependant, l’électrification ne sera pas suffisante, estime le regroupement.

Entre 1990 et 2016, les rejets provenant du transport routier ont augmenté de plus de 50%, souligne le document. Une situation qui survient alors que le nombre de véhicules sur les routes est en croissance, notamment à Montréal.

«On ne peut pas remplacer toutes les voitures qu’on a en ce moment par des voitures électriques. On va avoir quand même de la congestion et on ne s’en sortira pas», souligne M. Bonin. Ce dernier réclame des investissements massifs en transport en commun et dans des incitatifs au covoiturage. Il se montre aussi ouvert à la mise en place de plus de mesures fiscales visant les automobilistes.

«Actuellement, le vrai coût de l’utilisation de l’automobile n’est pas assumé par les utilisateurs et ultimement, il faut que ce le soit.» -Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie pour Green Peace

 

 

 

 

 

 

 

 

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