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Commission Laurent: cinq recommandations urgentes

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Le but de la commission est de proposer des solutions pour améliorer la prise en charge des enfants par les services sociaux. Photo: Cathy Yeulet/123rf

Une aide financière annuelle d’au moins 200 000$ doit être accordée aux organismes communautaires, qui jouent un «rôle vital» dans le soutien aux citoyens. C’est là une des cinq recommandations préliminaires émises par la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse.

«Un nombre impressionnant de citoyens comptent sur les organismes communautaires à proximité de leur milieu de vie pour améliorer leur chance de ne pas décrocher socialement», affirme la commission dans un document.

La présidente Régine Laurent et les 11 commissaires estiment que la préparation du prochain budget provincial «offre une occasion de faire bouger les choses sans attendre».

«Ce n’est pas nécessaire de réinventer la roue pour prendre soin de nos enfants», a déclaré Régine Laurent, qui propose de revoir les conditions d’efficacité de programmes existants.

Agir au plus tôt

Il y a notamment un «consensus» parmi les intervenants entendus par la commission sur la pertinence d’utiliser la déclaration de grossesse pour «amorcer systématiquement des services de soutien». Il s’agit d’un formulaire rempli par le médecin ou la sage-femme et qui est transmis au CLSC.

«La DPJ, c’est-à-dire les soins intensifs des services sociaux, est pour plusieurs familles trop souvent la porte d’entrée pour obtenir toute forme d’aide.» Extrait d’un document de la Commission Laurent

La commission recommande aussi de bonifier et de déployer dans toutes les régions du Québec le programme de Services intégrés de périnatalité et pour la petite enfance (SIPPE), qui permet d’agir «efficacement et tôt dans la grossesse». Ce programme s’adresse aux futurs parents et aux familles dont la femme enceinte ou la mère n’a pas terminé ses études secondaires et vit sous le seuil de faible revenu.

Par ailleurs, la commission recommande que des stratégies soient mises en place pour rejoindre les familles vulnérables afin qu’elles utilisent les 5% de places en CPE qui leur sont réservées. Cette mesure s’adresse aux enfants suivis en CLSC.

Pour que les jeunes évitent la «marginalisation», le Programme Qualification des jeunes (PQJ), qui propose un accompagnement des jeunes âgés de 16 à 19 ans, doit par ailleurs être élargi. 

Les enfants ayant un dossier en vertu de la Loi sur les jeunes contrevenants ou de la Loi de la protection de la jeunesse devraient pouvoir bénéficier du PQJ, actuellement implanté dans la plupart des régions du Québec, mais avec un nombre de places restreint, «de sorte que peu de jeunes y ont accès».

En six semaines d’audiences, la commission a entendu 77 témoins et a reçu 789 courriels ainsi que 246 appels.

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