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L’UPAC doit «cesser» l’enquête Mâchurer, plaide l’avocat de Jean Charest

Jean Charest Photo: Chantal Levesque/Archives Métro

L’avocat de Jean Charest, Me Michel Massicotte, somme l’Unité permanente anticorruption (UPAC) de mettre immédiatement fin à l’enquête Mâchurer, qui traite du financement occulte au Parti libéral du Québec (PLQ) pendant les années où le principal intéressé dirigeait la formation politique.

«Cessez cette enquête. Nous avons collaboré. Arrêtez de dire qu’on se cache ou quoi que ce soit», a-t-il martelé en entrevue avec Isabelle Richer sur les ondes de Radio-Canada, vendredi. M. Massicotte avance que son client n’a rien à se reprocher en matière de financement politique, et qu’il s’est déjà expliqué sur cette question à plusieurs reprises.

S’en prenant durement au corps policier, l’avocat a soutenu que la coopération offerte par son client n’a pas été «réciproque» tout au long du processus. Il estime que sa demande a aussi beaucoup «d’importance», compte tenu de l’intérêt que porterait Jean Charest pour la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC).

«Quand nous avons voulu être traités comme témoins, parce que nous l’avons offert, ça a été le silence radio. On n’en a jamais entendu parler.» -Me Michel Massicotte, avocat de Jean Charest

«Pour cautionner une pratique, encore faut-il être au courant de la dite pratique. Lorsque M. Charest st arrivé au PLQ en 1998, il y avait déjà un système de financement organisé […]. Il n’est pas quelqu’un qui regarde tous les jours le financement et qui s’en mêle», a aussi laissé entendre l’avocat en parlant de son client.

Une levée d’ordonnance

Hier, deux mandats de l’UPAC datant d’août 2016 ont été rendus publics par les tribunaux, après que la Cour suprême du Canada ait donné le feu vert à la levée de l’ordonnance de non-publication. L’UPAC avait présenté ces documents à un juge il y a plus de trois ans, afin de pouvoir effectuer une perquisition dans les bureaux de Marc Bibeau, l’ancien collecteur de fonds du PLQ.

«Outre le fait qu’on dise que M. Charest est un ami de M. Bibeau, ce qu’il n’a jamais nié, il n’y a strictement rien qui relie mon client à un acte illégal dans ces mandats-là», a également affirmé l’avocat à ce sujet.

L’avocat a aussi souligné que ces documents incarnent «les vœux de la police». «C’est ce qu’ils essaient de présenter pour obtenir un mandat et ainsi se rendre au lieu de travail ou au domicile. Dans le cas de M. Charest, il n’y a jamais eu de perquisition. Il n’est pas un suspect», a-t-il insisté.

Dans une déclaration transmise par son avocat, Léon Moubayed, M. Bibeau a quant à lui affirmé hier qu’il prenait «acte» de la décision de la Cour suprême.

«M. Bibeau tient à réaffirmer son intégrité et maintient qu’il continuera à faire valoir ses droits. Son engagement politique s’est toujours fait librement, bénévolement, par conviction personnelle et en conformité avec les lois», a-t-il renchéri.

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