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La garde rapprochée

Sylvain Ménard

Maudit que le monde est heavy. Agressant, méchant et totalement intolérant.

Si vous désirez d’autres qualificatifs du même acabit, allez les chercher vous-même dans le dictionnaire des synonymes. Moi, ça me suffit amplement.

Pendant qu’on s’inquiète de la propagation du coronavirus, personne ne s’est demandé à ce jour ce qu’on a pu mettre dans l’eau pour rendre les gens aussi désagréables.

Incapables d’échanger, encore moins d’argumenter, systématiquement crinqués comme des ressorts de lance-roquettes.

Dans le genre, mes préférés (façon de parler…) sont les partisans du fou de la Maison-Blanche. Eux autres, ils sont parfaits.

Trempés de mauvaise foi, toujours prêts à se coucher devant le train pour défendre leur idole, le doigt nerveux sur la gâchette, l’insulte toujours prête à sortir de la poche de leur veste, ils ont l’air de croire qu’ils font partie de la garde rapprochée du président.

Peu importe, qu’ils habitent Lavaltrie ou Chicoutimi City, la majuscule toujours bien grasse et le point d’exclamation exponentiel, ils profèrent des menaces et nous promettent de nous rapporter aux autorités pour nous faire «barrer à vie» du territoire américain. Un peu plus et on finirait par les croire, tant ils se prennent au sérieux.

Ils me rappellent les zouaves pontificaux d’un autre temps. Les plus vieux d’entre nous se souviennent de ces sympathiques zigotos membres de l’armée du pape qui étaient éparpillés un peu partout sur la planète.

Absolument déconnectés du monde, ils étaient là – en principe – pour défendre le souverain pontife en cas d’attaque. C’était un projet fort louable, on en convient, mais ça devenait plutôt ridicule quand on voyait un de ces clowns montant la garde en habit d’apparat par un beau dimanche ensoleillé dans le parc La Fontaine.

De toute évidence, le zouave était un individu qui ne fermait pas tout à fait juste…

Les hommes du président

Les hommes du président (dites-moi pourquoi ce sont toujours des hommes…) agissent selon les mêmes préceptes. En s’affichant comme porteurs incontournables d’une cause qui n’est pas la leur et en défendant une idéologie qui n’en est pas une.

Ainsi automatiquement discrédités, il n’y a que leur capacité de se regrouper et leur inlassable besoin d’en découdre qui ont de quoi impressionner. Publiez sur Twitter le moindre commentaire négatif à propos du président fou d’en bas et vous allez les voir rappliquer dans la microseconde. Faites le test, vous allez tout comprendre. Si vous pensiez que l’intimidation ne se pratiquait que dans les cours d’école, vous allez pincer quelque chose.

Attention à ce que vous allez dire ou écrire, les petits frères de Big Brother vous regardent…

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J’ai apprécié chaque seconde de la série Le dernier soir, une enquête menée et animée par Monic Néron qui remonte dans le temps pour fouiller des crimes non résolus. Samedi prochain, on présentera le volet final de l’histoire des meurtres de Diane Déry, 13 ans, et de Mario Corbeil, 15 ans, survenus à Longueuil au printemps de 1975. Il y avait longtemps qu’une émission m’avait accroché à ce point. Bien hâte de voir la conclusion de cette affaire, 45 ans après les faits. C’est à la télé d’État, samedi soir prochain, à 20 heures.

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L’ex-joueur des Canadiens Alex Galchenyuk avait tout, littéralement tout, pour réussir et avoir une belle carrière dans le hockey professionnel. Le talent, les habiletés, le physique, le kit était presque complet. Manquait juste un petit quelque chose. Appelez-ça de la maturité, un minimum de force intérieure ou un entourage sain, je n’en sais pas plus. Samedi soir, lors du dernier match des Pingouins de Pittsburgh (sa troisième équipe en 18 mois), le gars a sauté sur la glace à peine cinq fois pour un grand total de trois minutes de jeu. La débarque on ne peut plus prévisible de ce jeune homme fait peur à voir.

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