La confiance des entreprises canadiennes «au plus bas» depuis 2008
La pandémie de COVID-19 mine fortement la confiance des entreprises canadiennes. Si bien qu’elle atteindrait son plus bas niveau depuis la crise financière de 2008.
C’est du moins ce que conclut la dernière version du Baromètre des affaires de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
«L’indice de confiance des PME est tombé à 49,8, soit un recul de plus de dix points par rapport à février (60,5). C’est son niveau le plus bas depuis la crise financière de 2008», signale l’organisme dans un communiqué de presse, mercredi.
Fondée sur une échelle de zéro à cent et menée au début du mois de mars, cette mesure mensuelle évalue la «santé des entreprises pour les douze mois à venir». Un score de 65 signifie normalement que l’économie se porte bien, apprend-on dans le document.
Le vice-président québécois de la FCEI, François Vincent, exhorte les gouvernements à poursuivre leur travail de soutien. «Ça va prendre des mesures», lance-t-il en entrevue avec Métro.
«On a énormément d’appels, constate-t-il. Les entrepreneurs cherchent à voir comment ils peuvent faire des mises à pied temporaires. En même temps, ils veulent s’assurer que les employés aient accès à l’assurance-emploi.»
Depuis la mise en place de nombreuses mesures de confinement au Canada, les entreprises se voient forcées de fermer leurs portes. Dimanche, le premier ministre François Legault ordonnait l’arrêt des activités dans les bars, cinémas et établissements de loisir de la province.
«Les membres sont frappés assez directement. D’où l’importance des mesures gouvernementales.» – François Vincent, vice-président, Québec, de la FCEI
Ce matin, les magasins IKEA ont décidé de suspendre leur service partout au pays. Au même moment, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, annonçait des mesures exceptionnelles en soutien aux entreprises métropolitaines.
Un sondage qui parle
Mardi, la FCEI avait dressé un portrait sombre de la survie des PME dans le contexte de la pandémie.
Selon les données préliminaires d’un sondage auprès des membres de l’organisme, plus du quart des PME «ne survivront pas plus d’un mois à une forte baisse de leurs revenus».
«Les impacts économiques de la COVID-19 coûtent en moyenne environ 53 000$ aux PME québécoises», pouvait-on lire dans le sondage.
La FCEI demande désormais des allégements fiscaux supplémentaires et de la «flexibilité sur la réalisation d’obligation fiscales réglementaires».
Mardi, le gouvernement du Québec a pris la décision de prolonger la période des impôts. Il souhaite ainsi donner un répit à ceux dont le quotidien est chamboulé par la propagation du nouveau coronavirus.