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Dépistage: Québec passera de 6000 à 14 000 tests par jour

Des infirmiers procèdent à des tests de dépistage au volant.
Photo: Josie Desmarais/Métro

Québec augmentera le nombre quotidien de tests de dépistage de manière «agressive», passant de 6000 à 14 000 dès la semaine prochaine. Leur nombre pourrait éventuellement doubler pour atteindre près de 30 000, alors que le déconfinement graduel de la province est imminent.

C’est ce qu’a révélé vendredi le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, disant vouloir «accélérer» les efforts de dépistage de la COVID-19. «On a la capacité de le faire. Notre objectif, c’est de maintenir le même rythme au courant des prochaines semaines», a-t-il indiqué. Jusqu’ici, les autorités disaient réaliser près de 6000 tests quotidiennement, un chiffre toutefois contredit par des données de l’INSPQ.

La santé publique promet de porter une «attention particulière» aux écoles, aux usines, aux garderies et au milieu de la construction. Elle se gardera aussi une réserve «d’un millier de tests» pour intervenir rapidement sur des éclosions qui surviendraient dans un milieu en particulier.

«Avec tout ce que ça comporte comme défis, 100 000 tests par semaine, c’est du jamais vu. On ne sera jamais parfaits dès les premiers jours. Il y a une machine à roder.» -Horacio Arruda, directeur national de santé publique

Une phase importante de dépistage aura d’ailleurs lieu dans Montréal-Nord, où «la situation est particulière», a réitéré le Dr Arruda. L’arrondissement, qui est le plus touché de la région métropolitaine, compte à lui seul près de 1200 cas. «On va se demander quelle est la dynamique de transmission et les caractéristiques des personnes. Peut-être qu’on pourra avoir une hypothèse sur comment le virus y est entré», a dit M. Arruda.

Au fur et à mesure que «des nouvelles technologies et d’autres approches» arriveront, les autorités n’excluent pas d’augmenter encore leur capacité de dépistage. Environ 220 000 tests ont été effectués jusqu’à présent.

Une répartition par régions

Québec prévoit une consacrer environ 6000 tests aux personnes symptomatiques dans la population. «La répartition régionale va se faire en lien avec l’épidémiologie de chaque région. Il va y en avoir dans les régions froides, mais moins que dans les régions chaudes, au pro-rata», a précisé M. Arruda.

Dès lundi, une nouvelle ligne dédiée sera mise sur pied pour traiter les demandes des personnes symptomatiques, qui seront directement redirigées vers un centre désigné de dépistage (CDD) ou une clinique d’évaluation.

«On retourne à un dépistage massif. Ça va nous permettre de mieux mesurer la transmission communautaire.» -Yves Jalbert, directeur général adjoint de la Protection de santé publique du Québec

Le cap des 2000 décès atteint

La province a franchi vendredi le cap symbolique des 2000 décès liés à la COVID-19, alors que 163 nouveaux décès ont été signalés, un record depuis le début de la crise. La dernière fois qu’une hausse aussi importante avait été observée, c’était le 15 avril, avec 143 décès. Au total, quelque 2020 Québécois sont morts du virus.

«Il ne faut pas s’alarmer», a toutefois soutenu M. Arruda, précisant que ces 163 décès «ne sont pas tous survenus» dans les 24 dernières heures.

On recense maintenant 28 648 cas de coronavirus au Québec, un bond important de 1100 patients. La donnée est fort probablement plus élevée dans la réalité, selon le Dr Arruda, qui estime que près de 250 000 citoyens pourraient avoir contracté la maladie, soit environ 3% de la population québécoise.

Actuellement, 1716 personnes sont hospitalisées au Québec, une augmentation de 31 par rapport à la veille. Aux soins intensifs, la situation demeure toutefois stable, avec une légère hausse de quatre patients, pour un total de 218.

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