L’aide financière pour les aînés arrivera le 6 juillet, confirme Trudeau
Le premier ministre Justin Trudeau a confirmé jeudi que les chèques d’aide financière pour les aînés pouvant aller jusqu’à 500$, promise il y a quelques semaines déjà, commenceront à arriver dès le 6 juillet prochain.
«Alors qu’on envisage la reprise, on ne peut pas oublier que nous ne sommes pas tous dans la même situation», a indiqué l’élu fédéral dans un point de presse, appelant les aînés à «continuer de rester chez eux, autant que possible».
Cette contribution financière s’étendra en deux temps; d’abord, un premier paiement unique «non imposable» de 300$ sera fourni à tous les prestataires de la Sécurité de la vieillesse (SV). Puis, une somme supplémentaire de 200$ sera réservée aux personnes recevant le Supplément de revenu garanti (SRG).
Ottawa, qui investit au total 2,5 G$ dans ce nouveau programme, estime que plus de 6,7 millions de personnes âgées pourraient être visées par l’aide, dont plus de deux millions qui pourraient toucher le montant maximal.
Mais la nouvelle ne fait pas que des heureux. Il y a quelques semaines, le réseau FADOQ, l’une des plus grandes organisations représentant les aînés au Canada, s’était dit déçu par la faiblesse du programme. Une hausse des prestations mensuelles, tel que promis par Justin Trudeau, aurait été bien plus pertinente, selon l’organisme. «Nous sommes également déçus que le gouvernement n’ait pas annulé les retraits obligatoires des fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR) ni repoussé à 75 ans l’âge à partir duquel il est obligatoire de convertir les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) en FERR», avait dit le groupe.
Le Canada «continue de progresser»
Alors que la santé publique fédérale doit publier sous peu de nouvelles projections sur la propagation de la COVID-19 au pays, le premier ministre Trudeau a soutenu que la situation s’améliore au pays, malgré le fait que plusieurs défis demeurent.
«Les données nous montrent que nous continuons de progresser contre ce virus. Dans bien des collectivités, nous pouvons le retracer.» -Justin Trudeau, premier ministre du Canada
Selon lui, le gouvernement est en train de «ralentir la progression» de la COVID-19, mais il n’est pas pour autant sorti du bois. «La situation demeure grave, surtout dans les régions où on constate un grand nombre de nouveaux cas, dans les centres de soins de longue durée et les résidences pour aînés, a dit le chef libéral. Même si on commence à reprendre nos activités, on doit resserrer d’autres mesures, comme le dépistage et la recherche de contacts».
Avec plus de 93 000 cas confirmés de coronavirus, le Canada devrait bientôt atteindre le cap symbolique des 100 000 infections. Tout près de 7500 personnes sont décédées des suites de la maladie, jusqu’ici.
En ce qui concerne les militaires dans les CHSLD, Ottawa refuse toujours de confirmer si leur présence sera prolongée. Le gouvernement Legault, lui, espère une annonce rapide de l’extension de leur séjour, qui doit jusqu’ici se terminer le 12 juin. «Les discussions se poursuivent avec le gouvernement du Québec», a assuré M. Trudeau jeudi.
Un silence qui fait jaser
Le long silence de 21 secondes qu’avait pris Justin Trudeau en début de semaine, alors qu’il était interrogé sur la gestion des manifestations antiracistes par l’administration Trump, continue de faire couler beaucoup d’encre. Le premier ministre a dû répondre à plusieurs questions sur le sujet jeudi.
«Je pense que tout le monde regarde la situation aux États-Unis avec beaucoup de préoccupations et d’inquiétudes», a-t-il lancé, réitérant que sa responsabilité comme premier ministre est de «défendre les intérêts» des Canadiens.
Dans les derniers jours, plusieurs députés de l’opposition ont critiqué le chef du gouvernement pour son silence.
«Tout ça est l’objet d’un minutieux calcul, parce que quand il a pesé sur play, la cassette est partie. J’ai l’impression qu’il a passé 20 secondes à compter jusqu’à 20. Ça lui a donné l’avantage considérable de manger un cycle de nouvelles complet partout au Canada, et même un petit peu à l’étranger», avait dit le chef bloquiste, Yves-François Blanchet.