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Justin Trudeau veut des caméras corporelles à travers le pays

Justin Trudeau
Justin Trudeau Photo: Dave Chan/AFP

Pour éliminer «la peur de la police» ressentie dans les communautés racisées, Justin Trudeau espère voir des caméras corporelles apparaître dans tous les corps de police du pays. Le premier ministre du Canada en a discuté avec la Gendarmerie royale du Canada et souhaite vendre l’idée aux provinces cette semaine.

Le premier ministre avait participé vendredi à un rassemblement contre le racisme devant le Parlement du Canada. Lors de son point de presse lundi, M. Trudeau a réitéré vouloir en faire plus pour «combattre la discrimination systémique» au pays.

«Je vous entends quand vous dites que ce n’est pas assez, et je suis d’accord. […] Je suis prêt à passer à l’action», a-t-il souligné.

Le premier ministre a d’ailleurs abordé la question des caméras portatives dans la GRC avec sa Commissaire, Brenda Lucki. «Les défis de cette caméra sont d’ordre logistique et financière, pas substantielle, a précisé le député de Papineau. Nous devons aller de l’avant avec ces caméras pour les officiers de la GRC.»

Dans les provinces?

Si les services policiers provinciaux ne sont pas de sa juridiction, M. Trudeau a indiqué lundi vouloir aborder le port de caméras avec ses homologues des provinces.

«J’ai l’intention d’en discuter avec les provinces cette semaine pour pouvoir avancer le plus rapidement possible», a-t-il affirmé.

Selon l’élu libéral, les caméras corporelles représentent «un élément de transparence et de redevabilité très important». Peu avare, le premier ministre François Legault a pour sa part indiqué qu’il «n’exclut rien» lorsque interrogé sur le dossier, lundi.

La Sûreté du Québec n’exige pas le port de caméras chez ses officiers. Dans le cadre d’un projet-pilote, le corps policier a toutefois acheté plus de 150 caméras il y a trois, sans jamais les utiliser, rapportait vendredi le réseau de télévision Global News.

À Montréal, ces caméras ont longtemps fait l’objet de tergiversations. En février de l’année dernière, la Ville avait statué contre leur utilisation, entre autres pour des raisons de coûts.

Au début 2020, Ensemble Montréal est revenu à la charge, demandant de réétudier cette technologie. Plus récemment, dans la foulée de la mort de George Floyd, trois arrondissements montréalais ont voté en faveur d’une motion demandant le port de ces appareils par tous les policiers du Service de police de la Ville de Montréal.

La Ville est encore mitigée sur la question, mais s’est dite «ouverte» à rouvrir le débat dans le passé.

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