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Une application pour tracer les cas de COVID-19 au Canada

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Le premier ministre, Justin Trudeau Photo: Dave Chan/AFP

Ottawa lancera «au cours des prochaines semaines» une application mobile qui informera les Canadiens de leur exposition potentielle à la COVID-19, en collaboration avec Shopify et BlackBerry. Développée par le Service numérique fédéral, l’app sera «volontaire» et non-obligatoire, mais sera plus efficace si un maximum de citoyens la téléchargent. L’objectif est qu’au moins 50% des gens l’utilisent.

«Si vous recevez un résultat positif, un professionnel de la santé va vous aider à télécharger votre statut, de manière anonyme, sur un réseau national. Les autres usagers qui ont été près de vous seront alors alertés qu’ils ont été à proximité du virus. On les encouragera alors à contacter les autorités locales», a expliqué le premier ministre, Justin Trudeau jeudi, lors d’une mêlée de presse à Rideau Hall.

La vie privée garantie?

M. Trudeau promet que l’application ne partagera aucun renseignement personnel, ni de données de localisation. «On va respecter la vie privée en tout temps», avance-t-il. Son gouvernement assure par ailleurs qu’il a consulté la Commissaire à la protection de la vie privée pour s’assurer que tout était en ordre.

«Aujourd’hui, on franchit une étape importante en vue de contenir le virus.» -Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Selon les autorités, l’application sera «extrêmement puissante» pour aider à rouvrir l’économie de façon sécuritaire, en détectant «rapidement» de nouvelles éclosions. La banque de données sera détenue par le gouvernement, mais ne contiendra «que des codes anonymes», sans information personnelle. «Ce sera juste un code associé à un test positif», illustre Justin Trudeau.

Les départements de santé publique de chaque province accompagneront les usagers infectés pour s’enregistrer sur la nouvelle application. Ottawa prévoit d’abord la tester en Ontario, avant de la déployer dans tout le pays.

Vive déception à l’ONU

Justin Trudeau n’a pas mâché ses mots, quelques heures après que son gouvernement ait échoué dans sa tentative d’obtenir un siège temporaire au Conseil de sécurité des Nations Unies. Ottawa, qui tentait d’y arriver pour la deuxième fois en dix ans, ne cache pas sa vive déception, mais promet de ne pas baisser les bras.

«Ce n’est pas le résultat que j’aurais espéré. Cela dit, on savait très bien, d’entrée dans cette course, que nos deux compétiteurs – la Norvège et l’Irlande – avaient quatre ou cinq ans de plus. On a gagné beaucoup de terrain, mais ça a été trop de recul. C’est sûr que c’est une déception», a soulevé le chef libéral.

«L’obtention de ce siège n’a jamais été une fin en soi. C’est plutôt un moyen de parvenir à une fin, de s’assurer qu’on défende nos valeurs sur la scène mondiale.» -Justin Trudeau, premier ministre du Canada

En fin d’après-midi, mercredi, on apprenait que le Canada n’avait recueilli que 108 votes, s’inclinant face à la Norvège (130 votes) et l’Irlande (128 votes), pour un total de 192 voix. Non seulement les libéraux encaissent un dur choc diplomatique, mais ils obtiennent aussi moins de votes que le gouvernement Harper, qui avait aussi tenté d’avoir un siège en 2010.

«Le Canada en fait beaucoup plus depuis des années», s’est d’ailleurs justifié M. Trudeau. Il affirme que les «nouveaux partenariats» que le pays a créés dans ses démarches demeurent très prometteurs, même si le siège n’a finalement pas été obtenu.

«On a décidé de déposer notre candidature parce qu’on y voyait une occasion unique de collaborer avec nos partenaires, de bâtir une paix durable et de réaliser des progrès concrets sur des enjeux qui comptent. Et c’est ce qu’on a fait pendant notre campagne. On a resserré nos liens d’amitié et préparé le terrain pour accroître la collaboration à venir. Et ça n’a jamais été aussi important», a-t-il avancé.

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