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Déconfinement: des données viennent confirmer un «relâchement»

Le docteur Arruda a écrit au maire de Saint-Lazare pour lui expliquer pourquoi sa ville ne peut être exclue de la CMM pour la gestion de la pandémie
Le directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda Photo: Josie Desmarais/Métro

Assisterait-on à un relâchement? Après être entrés en contact avec quatre ou cinq personnes par jour durant le confinement, les Québécois s’approchent désormais de «six ou sept, et jusqu’à neuf». Une situation qui illustre le besoin de rester vigilant en pleine pandémie, selon le directeur national de santé publique, Horacio Arruda.

En épidémiologie, une augmentation du nombre de «contacts significatifs» entre personnes – une conversation à l’intérieur des deux mètres, par exemple – facilite les risques de transmission d’une maladie.

Dans une récente étude menée par le Groupe de recherche en modélisation mathématique des maladies infectieuses de l’Université Laval, on apprenait qu’un Québécois moyen entrait en contact avec environ douze personnes en une journée avant la pandémie. Durant le confinement, ce chiffre se serait abaissé à environ 4,5.

Le document conclut par ailleurs qu’une moyenne de six à huit contacts par jour en date d’aujourd’hui pourrait mener à «augmentation (lente) des hospitalisations et des décès pendant l’été, avec une accélération possible en août».

Or, Horacio Arruda estime déjà que le nombre de contacts significatifs est «en augmentation au Québec». «C’est un signe indirect que les gens se distancent de moins en moins. Ça, c’est normal», a-t-il souligné lors d’un point de presse tenu vendredi à Longueuil.

Selon les chiffres les plus récents de la Santé publique, «il y a des endroits où on est passé à six, sept [contacts significatifs par jour]. Jusqu’à neuf». Impossible pour l’instant de savoir dans quel secteur la tendance s’élève à neuf, a-t-il toutefois indiqué.

Pas que la faute des jeunes

L’expert en santé publique convient avoir vu les rassemblement de jeunes sans masques se multiplier depuis que le Québec a entamé son Grand déconfinement. Mais inutile de blâmer qu’une part de la population, ajoute-t-il.

«Les jeunes ont été très collaborateurs pendant le confinement. […] Aujourd’hui, il y a probablement autant d’adultes qui ne portent pas le masque», a-t-il souligné.

«Des fois, les jeunes, on pense que ce n’est rien qu’eux qui font des partys.» – Dr Horacio Arruda

Le directeur de santé publique martèle depuis quelques semaines maintenant que l’arrivée d’une deuxième vague est presque assurée. Selon lui, le Québec en est à une «période charnière», a-t-il ajouté vendredi.

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