Coronavirus: le milieu de la santé dépose des plaintes à la CNESST
Des syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déposent des plaintes à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ces jours-ci pour demander un rehaussement des mesures de protection dans le milieu de la santé.
Ils réclament également que le port du masque N-95 soit plus répandu pour les travailleurs de la santé, en vue d’une deuxième vague.
À l’heure actuelle, l’usage des masques N95 est généralement réservé aux interventions médicales générant des aérosols, comme pour des intubations.
Ces plaintes visent à ce que la CNESST passe à l’action et revoie ses recommandations pour le milieu de la santé.
Rehausser les «mesures de protection»
«Ni la CNESST, ni la santé publique, ni le gouvernement n’annoncent de changements concrets pour assurer une meilleure protection du personnel face à une deuxième vague», s’insurge Jeff Begley, président de la FSSS-CSN dans un communiqué de presse.
Le président du syndicat appelle à «rehausser les mesures de protection» après que plus de 13 600 travailleurs du réseau de la santé ont été infectés par le coronavirus.
«Ça ne prend pas la tête à Papineau pour réaliser qu’on a échoué dans la première vague.» -Jeff Begley, président de la FSSS-CSN
Après l’appel de près de 200 scientifiques internationaux, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu que de nouvelles preuves confirment la possibilité de transmission aérienne du nouveau coronavirus, ce qui inquiète les syndicats.
Actuellement, les équipements de protection et les procédures mises en place «ne protègent pas le personnel contre le risque de la transmission dans l’air», s’alarme Jeff Begley.
Les mesures de protection doivent être renforcées, tant que le mode de transmission du coronavirus ne sera pas clairement établi, martèlent les syndicats.
Montréal dénombre plus de 28 000 cas confirmés, ce qui représente de loin le foyer d’éclosion le plus important au Canada.
Dans la province, on dénombre plus de 58 000 personnes infectées.