Rentrée scolaire: le masque obligatoire dès la 5e année, sauf en classe
Québec révise son plan de match pour la rentrée scolaire. Le ministère de l’Éducation demandera le port du masque dans les lieux communs, mais pas en classe, et éliminera le concept de «bulles» ou des sous-groupes, présenté dans un premier plan en juin.
Les écoles auront aussi accès à des plans de contingence leur permettant de fermer et de passer à l’enseignement en ligne en 24h, si devait survenir une éclosion. Au secondaire, «chaque jeune [aurait] droit a un minimum de quinze heures de cours [à distance] par semaine».
C’est en ces mots que le ministre québécois de l’Éducation, Jean-François Roberge, a présenté lundi les grandes lignes de son programme de «réouverture prudente» des écoles. Il était accompagné du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et du directeur national de santé publique, Horacio Arruda.
«On est assez loin de la rentrée pour que le milieu se prépare», a souligné le ministre Roberge à trois semaines de la date officielle.
Québec change son fusil d’épaule
Le port du masque ne sera obligatoire qu’à partir de la cinquième année du primaire, et ce dans les lieux communs extérieurs aux classes. Le personnel scolaire pourra lui aussi retirer son couvre-visage s’il se trouve à plus de deux mètres des élèves d’une classe.
«Dans un contexte où porter le masque toute la journée est tout un défi, on considère que la réponse est adéquate. On pense qu’on a trouvé une balance de risque», a analysé Dr Arruda, lundi.
Le concept de groupes de six élèves à l’intérieur des locaux, jugé «contraignant», a été éliminé. «La bulle, c’est la classe», a convenu le ministre Roberge.
Dans le cas d’un retour à l’enseignement à distance la province «ne manquer[a] pas d’outils technologiques», a par ailleurs assuré l’élu de Chambly. Au printemps, Québec avait promis 15 000 tablettes pour l’ensemble de la province.
Une réponse attendue
Attendue dans le milieu scolaire, la nouvelle mouture du plan fait suite à une première, présentée en juin. Syndicats, parents et directeurs d’écoles demandaient notamment des précisions sur la distanciation physique appliquée au milieu et sur les plans de contingence en cas d’infections.
La position du gouvernement sur le couvre-visage et sur les bulles ont généré des réponses positives mardi. «Les bulles n’avaient pas de sens sur le plan de la gestion des classes», a réagi en marge de la conférence de presse la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Josée Scalabrini.
«Une fois que tu est assis en classe, le danger m’apparaît minimal», a commenté la présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissements scolaires, Hélène Bourdages, lorsqu’interrogée sur le port du couvre-visage.
Le débat s’était rendu sur la colline parlementaire la semaine dernière lorsque la critique libérale en matière d’éducation, Marwah Rizqy, avait exigé plusieurs précisions de la Santé publique sur la rentrée.
«Si un enfant se présente à l’école avec des symptômes de la COVID, est-ce que l’enfant sera retourné automatiquement à la maison?», avait-elle demandé dans une lettre adressée à Horacio Arruda.
Une première position sur le masque
La première version du plan de rentrée exigeait le port du masque dans les autobus de transport scolaire, mais pas en classe.
La semaine dernière, la Santé publique canadienne a recommandé le port du masque dès l’âge de dix ans, soit la cinquième année du primaire pour la majorité.