Menaces: Horacio Arruda fait l’objet d’une protection policière
«En lien avec différentes menaces qui ont déjà eu lieu et qui continuent à avoir lieu», le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, est sous protection policière, a-t-il indiqué mardi.
Le principal porte-parole de la Santé publique fait des apparitions publiques presque quotidiennement depuis le début de la pandémie de COVID-19. Comme le premier ministre François Legault, il fait l’objet de son lot de menaces.
«On m’a offert dès le départ une protection. J’ai chauffeur et garde du corps, effectivement, compte tenu de l’analyse qui est faite par la Sécurité publique», a indiqué Dr Arruda lors d’un point de presse organisé au parlement.
La semaine dernière, quelques personnes avaient manifesté devant la résidence privée du coloré directeur de santé publique. Des internautes avaient publié l’adresse personnelle de M. Arruda sur les réseaux sociaux au mois d’août, une pratique qualifiée de «doxing».
S’il dit soutenir le droit de manifester, Dr Arruda aurait préféré que les protestataires – ouvertement opposés aux restrictions sanitaires – utilisent un autre moyen pour signifier leur mécontentement.
«Vous comprenez que j’ai des voisins aussi, a-t-il soutenu. Oui pour le droit de manifester, les gens ont droit d’émettre leur opposition, mais il y a des lieux pour ça, à mon avis. Puis, il y a une façon de le faire qui est respectueuse et non violente.»
Menaces
Dans les dernières semaines, plusieurs internautes ont été accusés de menaces de causer la mort ou des lésions corporelles à Dr Arruda et au premier ministre. Le nombre de signalements faits par des élus à la Sûreté du Québec en 2020 a d’ailleurs explosé.
Dans une entrevue accordée à Métro, fin-septembre, le codirecteur de l’Observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violent (OSR) David Morin avait convenu assister à une radicalisation des discours antimasque et anti-mesures sanitaires.
«Il très probable que dans un mouvement aussi important qui se radicalise, des individus solitaires qui adhèrent à ces propos passent à l’acte», avait d’ailleurs alerté l’expert.
Samedi, des policiers de Québec ont arrêté un homme qui aurait proféré des menaces envers la vice-première ministre Geneviève Guilbault. Armé d’un couteau, il a refusé d’obtempérer, ce qui a forcé les agents à intervenir avec leur pistolet à impulsion électrique.
D’abord dans un état critique, l’homme en question est désormais hors de danger.