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Flambées dans des CHSLD: l’envoi de l’armée «pas envisagé»

Les militaires de l'armée canadienne s'étaient arrêtés au CHSLD les Floralies LaSalle durant la première vague de COVID-19.
Les militaires de l'armée canadienne s'étaient arrêtés au CHSLD les Floralies LaSalle durant la première vague. Photo: Josie Desmarais/Métro

S’il avait dû se tourner vers l’armée canadienne pour contrôler les éclosions en CHSLD durant la première vague de COVID-19, le gouvernement du Québec n’est pas rendu là, aujourd’hui. Malgré la flambée des cas dans des établissements comme Saint-Eusèbe et Marcelle-Ferron, «le recours aux Forces armées n’est pas envisagé actuellement».

C’est ce qu’a indiqué à Métro le ministère de la Santé et des Services sociaux. Dans un échange de courriel, on indique que, depuis cet été, c’est «la Croix-Rouge [qui] a pris le relais à la demande de Sécurité publique».

Mardi, au moment d’écrire ces lignes, onze CHSLD portaient l’étiquette «en situation critique» au Québec. Parmi ceux-ci les établissements Saint-Eusèbe, dans Lanaudière, et Marcelle-Ferron, en Montérégie, comptent respectivement 89 et 74 résidents infectés. Quatre autres centres de soins en comptent plus de 30.

Durant la première vague, plus de 1000 membres de l’armée canadienne étaient venus en renfort dans les centres de soins longue durée du Québec. À Montréal, ils avaient dressé plusieurs constats critiques de la situation entre les murs de ces établissements fortement affectés.

Suffisamment de personnel?

À Saint-Eusèbe comme à Marcelle-Ferron, les autorités de santé régionales soulignent avoir le personnel nécessaire pour combattre les éclosions en cours.

Le CISSS de la Montérégie-Centre a notamment acheminé des infirmières supplémentaires vers Marcelle-Ferron, où le syndicat local dénonçait pas plus tard que lundi des quarts de travail de douze heures.

«Hier soir, ils ont été obligés de garder trois personnes en temps supplémentaire même si le CISSS a envoyé des ressources infirmières. Ça ne suffisait pas», constate la présidente du secteur privé de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Sonia Mancier.

À ses yeux, l’envoi de l’armée aurait au moins l’avantage d’enlever du poids sur les épaules des professionnels.

Dans un communiqué émis lundi, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière, a pour sa part réitéré qu’il était «à pied d’œuvre pour combattre l’éclosion majeure» à Saint-Eusèbe.

«Des gestionnaires et des employés sont venus prêter main-forte à l’équipe en place afin d’aider les équipes», a souligné l’organisme public.

Une aide bienvenue par le président du syndicat interprofessionnel de la santé (FIQ) de Lanaudière, Stéphane Cormier. «L’armée va peut-être arriver si on a 100% de délestage de fait et qu’on n’y arrive pas encore», constate celui qui, jusqu’à lundi, voyait le personnel «tomber comme des mouches».

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