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Rassemblements de Noël: pas de compensation pour les travailleurs essentiels

Le Premier ministre François Legault, le Dr Horacio Arruda et le ministre de la santé et des services sociaux Christian Dubé
Le Premier ministre François Legault, le Dr Horacio Arruda et le ministre de la santé et des services sociaux, Christian Dubé Photo: Josie Desmarais/Métro

Le gouvernement de François Legault n’offrira pas de compensation aux travailleurs essentiels qui ne pourront pas participer aux rassemblements des Fêtes, cet hiver.

C’est ce qu’a confirmé le premier ministre, jeudi, lorsqu’interrogé sur ces «anges gardiens» dont l’emploi limite les possibilités de participer aux quatre jours de rassemblements décrétés par Québec. Certains d’entre eux travaillent sur toute la période sélectionnée.

Des dédommagements financiers aux «anges gardiens» ne font pas partie des plans, a indiqué M. Legault en point de presse. «On ne le prévoit pas», a-t-il statué.

Le gouvernement affirme avoir dû faire des «choix» pour permettre des réunions à Noël. C’est pourquoi il a demandé à certains employés des services essentiels de mettre une croix sur les quatre jours sélectionnés, avaient maintenu deux ministres du gouvernement Legault la veille.

«Je ne suis pas un magicien, on a besoin de ces personnes-là la semaine avant Noël, puis je ne peux pas décréter qu’ils peuvent aller dans des rassemblements, a renchéri le premier ministre, jeudi. C’est une question de risque, de gestion de risques.»

La semaine dernière, syndicats et infirmières avaient dénoncé un manque de considération de la part de Québec. Selon eux, des dizaines de milliers de personnes manquent l’occasion de se rassembler.

Certaines permissions?

Selon M. Legault, toutefois, ce n’est pas «noir et blanc». Il soutient que certains travailleurs essentiels – ceux qui s’exposent moins aux risques – pourraient tout de même avoir l’occasion de participer aux célébrations.

«Ça dépend ce qu’ils font dans le réseau de la santé puis quels ont été leurs contacts avec des patients», a exemplifié le premier ministre. C’est d’ailleurs, croit-il, l’attitude à adopter chez monsieur et madame tout le monde lorsque vient le temps d’évaluer la validité de leur souper des Fêtes.

«Il y a des personnes qu’il va falloir qu’ils se posent la question: est-ce que j’ai pris des risques» – François Legault, premier ministre

L’idéal, dit-il, est de rester à la maison durant les sept jours d’isolement recommandés avant le 24 décembre.

«Une décision à prendre»

Québec est d’ailleurs loin d’assurer la tenue des quatre jours tel que prévus. Les autorités de santé publique évaluent la hausse des hospitalisations, des décès et des cas de COVID-19 pour s’assurer qu’il est toujours prudent d’aller de l’avant. «On aura une décision à prendre», a signifié François Legault.

En matinée, le Parti libéral (PLQ) et le Parti québécois (PQ) avaient tour à tour demandé au gouvernement de clarifier son «contrat moral» avec les Québécois.

«C’est un contrat où on dit aux Québécois: si vous respectez les mesures sanitaires, si les chiffres baissent, on va pouvoir aller de l’avant. Mais, dans le fond, la contrepartie gouvernementale n’est pas au rendez-vous», avait affirmé la cheffe libérale Dominique Anglade. Elle exige des mesures plus précises de la part de Québec dans les semaines qui suivront.

«Un contrat est seulement valide s’il y a deux parties», avait-elle ajouté.

Le chef parlementaire du PQ, Pascal Bérubé, demande, lui, un «contrat moral écrit et disponible pour l’ensemble des Québécois».

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