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Le PLQ consultera la population pour créer sa «charte des régions»

Victor junio Roberge
Dominique Anglade Photo: Josie Desmarais/Métro

Alors que la quasi-totalité de ses députés siègent dans la région montréalaise, le Parti libéral du Québec (PLQ) entamera bientôt un processus de consultation virtuelle dans chacune des régions du Québec. Le but est de créer une «charte des régions», un outil devant permettre de mieux y cibler les enjeux en santé, mobilité, fiscalité, environnement et en économie.

La série de 20 consultations débutera le 23 février et se poursuivra jusqu’en avril.

«Chaque région a ses propres réalités. Il faut que les politiques publiques puissent s’adapter. Le mur à mur a de moins en moins sa place. Pendant des années, on a pensé que la décentralisation ou la déconcentration des rôles vers les régions, ça aidait. C’est vrai que ça donne un avantage. Mais, c’est vraiment important d’identifier les outils et les sujets qui vont vraiment faire la différence», indique la cheffe libérale, Dominique Anglade.

L’éducation, les services de garderie et l’industrie de la construction pourraient, selon elle, bénéficier de mesures régionales plus spécifiques.

«En matière de construction, ça peut être beaucoup plus dispendieux de construire loin des grands centres. Est-ce qu’on devrait revoir notre manière de réfléchir à comment on encourage la construction dans certains secteurs ?», se demande la cheffe libérale.

Les consultations visent aussi à aider le PLQ à trouver les «conditions gagnantes» dans chaque région pour y favoriser l’afflux de travailleurs.

Lors de la dernière campagne électorale provinciale, en 2018, le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), l’actuel premier ministre québécois, François Legault avait promis de transférer 5000 emplois gouvernementaux en régions.

La cheffe libérale souligne pour sa part l’importance que les emplois transférés puissent être des postes ayant un pouvoir décisionnel.

«L’élément positif qui vient avec ça, c’est le fait que cette personne transférée puisse prendre des décisions collées sur une réalité de terrain. Mais bien souvent, on se rend compte que ces personnes-là n’ont pas le pouvoir décisionnel. Ce qui est important, c’est que les décisions puissent se prendre là ou on a besoin qu’elles se prennent, dans les régions», souligne-t-elle.

Réaction

Président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Jacques Demers voit d’un bon œil les consultations annoncées. En décembre 2016, le gouvernement libéral de Philippe Couillard en arrivait à une entente-cadre dite du «Réflexe Montréal». Québec s’engageait ainsi à tenir compte des particularités de la plus grande ville québécoise dans l’élaboration des lois, des règlements, des programmes, des politiques ou des directives qui la concernent.

M. Demers souhaiterait voir l’élaboration d’un «Réflexe régions». Il espère que les consultations menées par le PLQ pourraient représenter une étape vers l’adoption d’une telle mesure.

«C’est important de toujours voir l’impact sur Montréal, c’est le grand joueur pour le Québec. Mais d’avoir l’équivalent pour les régions, ça serait quelque chose de vraiment très intéressant pour tout le monde. Ça éviterait de faire des erreurs. Avec une consultation comme ça, j’espère que ça va nous amener à court ou à moyen terme, à prendre ce genre de décision», soutient-il.

La région de l’Outaouais sera la première à être consultée, le 23 février.

 

 

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