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«Le CH a ouvert la porte à la réconciliation»

L'historien Alain Beaulieu et la directrice générale du Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or, Édith Cloutier, étaient les invités de Guy A. Lepage pour parler de territoires autochtones non cédés et de réconciliation. Photo: Capture d'écran

En présentant une reconnaissance territoriale avant chaque partie à domicile, le Canadien de Montréal a ouvert la porte à la réconciliation explique la directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, Édith Cloutier, lors de l’émission Tout le monde en parle, dimanche soir.

Mme Cloutier précise que reconnaitre un territoire, c’est faire montre de respect envers les peuples autochtones, «c’est un geste de réconciliation». Même si Mme Cloutier s’est dite surprise de l’initiative et d’avoir été consultée, elle précise que c’est une pratique qui existe depuis plusieurs années, notamment dans l’Ouest canadien. «On a salué ce leadership, et je dois dire que de nombreuses communautés autochtones du Québec ont apprécié ce geste.»

L’historien Alain Beaulieu et la directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, Édith Cloutier, étaient les invités de Guy A. Lepage pour parler de territoires autochtones non cédés et de réconciliation.

On avait déjà des politiques, le monde de la culture, de l’art, académique qui contribuaient à cette réconciliation. En faisant ce geste d’appel à la réconciliation, le Canadiens invite aussi les grandes entreprises comme les banques, les compagnies d’ingénieurs et d’architectes. L’espace de réconciliation n’est pas confortable, c’est frustrant, choquant, heurtant parce qu’on parle de la relation avec les Autochtones.

Édith Cloutier, directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or.

«Il y a 900 recommandations de différents rapports qui parlent de réconciliation. Il est temps d’agir, et le Canadien fait un premier pas», ajoute-t-elle.

Alain Beaulieu constate l’immense progrès dans la façon dont est présentée l’histoire autochtone dans l’éducation. «Si je compare avec les manuels d’il y a 20 ans, c’est un changement important. Je le vois avec mes étudiants, car des notions de bases que j’aurais du expliquer longuement sont assimilées. Est-ce suffisant ? Non, il y a encore des efforts à faire.»

Michel Jean, après Kukum, Tiohtiá:ke

Après plus de 100 000 exemplaires vendus de son dernier roman Kukum, l’auteur et journaliste innu Michel Jean, lance son nouveau roman Tiohtiá:ke qui signifie Montréal en langue Mohawk. Il explore le thème de l’itinérance en relatant la vie vagabonde d’un Autochtone innu banni de sa communauté en Côte-Nord. C’est au Square Cabot, à Montréal, qu’il essaiera de recréer la famille qu’il a perdue. Michel Jean s’est inspiré de différents témoignages qu’il a entendus autour de lui.

Pour une personne qui a toujours vécu en communauté, être expulsé cela devient extrêmement difficile. Quand tu te retrouves à Montréal, tu n’as rien et tu es désemparé. C’est souvent plus difficile pour eux que le reste des Québécois. J’ai voulu montrer cette dure réalité. Souvent les gens ne comprennent pas pourquoi il y a tant d’Autochtones qui se rassemblent. Mais en lisant le roman on comprend qu’ils sont la conséquence des pensionnats autochtones.

Michel Jean, auteur et journaliste innu

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