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Omicron: 4 études confirment les craintes sur sa résistance aux vaccins

graphique pandémie mondiale
Photo: Istock/matejmo

Plusieurs études menées ces derniers jours mettent en évidence la résistance du variant Omicron par rapport à l’immunité conférée par les vaccins ou par une infection antérieure. Dans différentes comparaisons avec la souche initiale de la COVID-19 et ses différents variants, Omicron semble plus résistant. On pourrait donc s’attendre à plus d’infections, mais rien n’indique qu’elles seraient plus graves, conclut l’une des études.

Les sérums humains de patients atteints de la COVID-19 et de personnes vaccinées montrent «une liaison réduite à Omicron». En d’autres termes, les résultats montrent que l’immunité naturelle ou l’immunité vaccinale est moins grande par rapport au nouveau variant que face à la souche initiale et ses variants déjà connus. «Le variant [Omicron] échappe à la neutralisation par les sérums d’individus vaccinés et convalescents», titre une des études, menée par l’Institut de virologie de l’Université Innsbruck d’Autriche.

Par des tests en laboratoire, une équipe de recherche chinoise a pu quantifier la perte d’efficacité du sérum de personnes infectées par la COVID-19 face au variant Omicron. L’efficacité du sérum contre celui-ci a diminué. Elle a été de 8,4 fois inférieure par rapport à la souche de référence. En comparaison, les autres variants baissent l’efficacité du sérum d’environ 1,2 à 4,5 fois par rapport à la souche de référence.

«La découverte de notre test in vitro suggère que le variant Omicron peut conduire à une évasion plus significative de la protection immunitaire provoquée par une infection précédente par le SRAS-CoV-2 et peut-être même par les vaccins COVID-19 existants.»

Une autre étude, sino-anglaise celle-là, précise que cela pourrait augmenter les infections sans qu’on puisse toutefois s’attendre à des cas plus graves. «Cela devrait entraîner probablement une augmentation des infections chez les personnes précédemment infectées ou doublement vaccinées, ce qui pourrait entraîner une nouvelle vague d’infections, bien qu’il n’y ait actuellement aucune preuve d’un potentiel accru de provoquer une maladie grave, une hospitalisation ou un décès», expliquent les auteurs de l’étude.

Ces données pourraient s’expliquer par le fait qu’Omicron semble «plus éloigné du point de vue antigénique du vaccin original contre le SRAS-CoV-2 que les souches Beta et Delta auparavant les plus éloignées», analyse une étude anglaise. Selon cette source, Omicron pourrait supplanter le variant Delta au niveau mondial et un vaccin spécifique pourrait être nécessaire. «Si cela devait arriver, il pourrait être nécessaire de produire des vaccins adaptés à Omicron. Cependant, en raison de la distance antigénique d’Omicron, il est peu probable que les vaccins qui seraient développés offriraient une protection contre les souches antérieures».

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