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La FTQ, la CSN et la CSQ font front commun

Front commun syndicats
La CSN, la FTQ et la CSQ ont annoncé qu'elles font front commun, dimanche, le 3 avril. Photo: François Lemieux/Métro

Trois centrales syndicales représentant plus de 355 000 employés du secteur public au Québec ont décidé de faire front commun dans le cadre de la prochaine ronde de négociations des conventions collectives avec le gouvernement.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ont indiqué, en conférence de presse commune, dimanche, que c’est notamment à la demande de leurs membres employés des secteurs de l’éducation, de la santé, des services sociaux et de l’enseignement supérieur qu’elles ont choisi d’unir leurs forces.

«Les défis sont immenses et on doit être ensemble pour les relever. Les travailleurs tiennent à bout de bras le réseau. Si on ne leur donne pas des conditions satisfaisantes, ils ne resteront pas, ils ne viendront pas. Il faut trouver des solutions au problème d’attraction et de rétention qui mine le réseau depuis trop d’années. On aura beau faire toutes les réformes du monde, sans du personnel de qualité et en quantité suffisante, on va foncer dans un mur», a fait valoir François Enault, le premier vice-président de la CSN.

De son côté, le président de la FTQ, Daniel Boyer, a noté que les différents corps de travail représentés par la FTQ ne sont pas tous à la même étape dans la négociation avec le gouvernement.

«Il y en a qui sont encore en négociations, d’autres sont en moyens de pression, mais les conventions qu’on a signées, nous, se terminent le 31 mars 2023. En vertu de la loi, on doit déposer nos demandes à la fin octobre. Donc, il était important qu’on convienne d’abord d’un front commun entre nous. Donc, on entreprendra la prochaine négociation ensemble en se coordonnant et, également, en s’activant dans le but de négocier de meilleures conditions de travail», précise-t-il.

Écart salarial

M. Enault, qui est également responsable de la négociation du secteur public et parapublic à la CSN, rappelle que l’Institut de la statistique du Québec présentait à l’automne dernier un rapport qui faisait état d’un retard de 17,6% du salaire moyen des employés du secteur public par rapport à l’ensemble des salariés du Québec.

«C’est terminé le temps de faire passer les travailleurs du secteur public comme des gras durs. Les membres nous ont demandé de s’attaquer autant aux salaires qu’aux conditions de travail. Entre autres la surcharge, la précarité, l’autonomie professionnelle, la santé et sécurité au travail et la santé psychologique. S’il y a une chose que la pandémie a démontrée, c’est bien l’importance des services publics, mais aussi leur fragilité», soutient-il.

La pandémie a, au cours des deux dernières années, exacerbé les problèmes auxquels doivent faire face les employés des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux, de l’enseignement supérieur et des organismes gouvernementaux, expliquent les trois centrales syndicales dans un communiqué de presse, dimanche.

On y précise par ailleurs qu’à cela s’ajoutent les enjeux liés à la pénurie de main-d’œuvre, «qui frappe de plein fouet les réseaux publics, notamment en raison des conditions de travail non concurrentielles et difficiles».

Les négociations entre la FTQ, la CSQ et la CSN afin d’en arriver à un protocole de fonctionnement et une déclaration de principes ensemble en vue de la prochaine négociation dans le secteur public ont pris plusieurs mois selon le président de la FTQ, Éric Gingras.

«C’est sûr qu’on a travaillé maintenant depuis plusieurs mois parce que les membres nous ont dit de trouver la meilleure stratégie pour améliorer les conditions de travail. On veut s’assoir, on veut dialoguer. Nos trois organisations trouvent que le dialogue social, c’est ce qui est important. Le dialogue social, c’est aussi d’éviter le psychodrame des négociations au Québec et ne pas attendre deux ans pour régler des conventions collectives», explique-t-il.

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