Les employés de BAnQ prêts à faire la grève
Alors que leur convention collective est échue depuis près de trois ans et que les négociations patinent, le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) s’est doté d’un mandat de grève en assemblée générale.
Les négociations pour renouveler la convention collective, échue depuis mars 2020, n’ont pu commencer qu’en octobre 2021. En octobre dernier, la présidente du syndicat, Sylviane Cossette, expliquait que les conditions d’emploi à BAnQ étaient inférieures à celles des autres bibliothèques du Québec.
Lundi soir, lors d’une assemblée générale, les travailleuses et travailleurs présents ont voté à 94% pour se donner une banque de 10 jours de grève. Cette banque permettra de déclencher un total de 10 jours de grève si le syndicat le juge nécessaire.
Réunissant les 350 travailleurs et travailleuses des dix centres d’Archives nationales du Québec et des deux sites montréalais de la Bibliothèque nationale du Québec (Grande Bibliothèque et Rosemont), le STTuBAnQ-CSN calcule que l’augmentation des salaires accuse un retard de 2,3% par rapport à l’inflation observée en 2020. Le syndicat estime que ce retard a dû encore s’alourdir au vu de l’inflation des deux dernières années.
À l’instar d’autres institutions publiques, BAnQ se retrouve face aux risques de déficit. Une situation qui s’expliquerait, car le budget de la société d’État ne serait pas indexé à l’inflation selon le STTuBAnQ-CSN, qui s’en remet donc au gouvernement provincial pour augmenter les financements.
S’ils déclenchent la grève, les employés de BAnQ ne seront pas les seuls employés du secteur public et parapublic à utiliser ce moyen de pression. L’École nationale de police, Revenu Québec et 23 succursales de la Société québécoise du cannabis sont en grève et Revenu Québec vient de voter un mandat de grève générale illimitée. De nombreux services ambulanciers sont aussi en grève tandis que les infirmières des urgences de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont ont fait un sit-in dans la nuit du 16 au 17 janvier.