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Échec massif à l’examen d’infirmière: une enquête constate un préjudice

Photo: iStock

Après l’échec de près de la moitié des candidates à la pratique de la profession infirmière (CEPI) à l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) en septembre dernier, une enquête du commissaire à l’admission aux professions, André Gariépy, révèle des éléments préoccupants.

S’étant intéressé aussi bien à l’examen lui-même – remis en cause par des candidates et des observateurs – qu’à la formation des candidates, le rapport du commissaire voit des éléments préoccupants dans ces deux éléments. M. Gariépy les identifie comme potentielles causes du taux d’échec frôlant les 50%. Mais il estime qu’il est trop tôt pour fournir une explication claire. Il conclut tout de même que les candidates ont « vraisemblablement subi un préjudice ».

En novembre dernier, à la suite de la révélation des résultats, la directrice de l’OIIQ, Chantal Lemay, en entrevue avec Métro, blâmait la cohorte qui aurait été – d’après elle- la seule différence par rapport aux autres sessions de l’examen qui avaient suivi les mêmes critères.

Un examen qui avait fait les manchettes

Cet échec massif – bien plus important que pour les sessions précédentes – avait fait réagir nombre de candidates qui avaient dénoncé une épreuve déconnectée des révisions et de la matière apprise. En entrevue avec Métro en novembre, Shanice Azor, une candidate qui travaille déjà en faisant certaines tâches à l’Hôpital général juif, avait noté une déconnexion entre l’examen et la réalité du terrain.

La candidate pointait du doigt que le questionnaire proposait de multiples bonnes réponses et que l’OIIQ demandait uniquement la meilleure d’entre elles. La deuxième meilleure rapportait zéro point. Mme Azor témoignait alors qu’en plus de s’être pratiquée en tant que candidate, elle avait tout étudié pendant trois mois et elle ne savait plus quoi étudier pour réussir.

Décaler la prochaine épreuve?

Dans son enquête, le Commissaire à l’admission aux professions a remis un rapport d’étape dans lequel il fait deux recommandations. D’abord, il conseille d’annuler la prochaine session de l’examen, en mars 2023, avant de savoir ce qui a été problématique en septembre.

M. Gariépy recommande aussi que les candidat.es – qui ont trois tentatives pour réussir l’examen – ayant échoué pour une troisième fois devraient pouvoir retenter leur chance. Il justifie sa recommandation par un « contexte de tension quant à la main-d’œuvre dans le domaine de la santé ». Il croit aussi que les personnes dont c’était la 1re ou 2e tentative et qui ont échoué à l’examen de septembre 2022 ne devraient pas voir cette épreuve comptée dans le nombre de leurs échecs.

L’OIIQ ne s’est prononcé sur aucune de ces deux recommandations pour le moment et a dit à La Presse canadienne vouloir prendre le temps d’examiner le rapport.

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