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Québec refuse une motion visant à assurer la survie du service de nuit d’Interligne

Un vendeur de drapeaux dans le Village gai, sur la rue Sainte-Catherine Est. Photo: Josie Desmarais, Métro

Le gouvernement caquiste a refusé mardi le dépôt d’une motion libérale qui visait à assurer à Interligne, une ligne d’écoute destinée à la communauté LBGTQ, le financement nécessaire pour que celle-ci prolonge son service de nuit au-delà du 31 mars.

Autrefois appelée Gai Écoute, Interligne annonçait dernièrement que c’est en raison d’un manque de financement récurrent qu’elle ne pourrait plus offrir ses services de nuit à partir du mois d’avril.

Interligne estime qu’il lui faudrait au moins 300 000 $ de manière récurrente pour «sauver le service de nuit et permettre à l’organisme d’offrir des conditions décentes de travail». L’organisme souligne que les salaires offerts sont «à peine plus élevés» que le salaire minimum qui, lui, augmentera au mois de mai.

Face à l’éventualité d’avoir à fermer son service de nuit, Interligne presse le gouvernement d’agir depuis septembre dernier. L’organisme annonçait alors que son service de nuit prendrait fin le 15 novembre.

Mardi, à l’Assemblée nationale, la députée libérale de Westmount–Saint-Louis, Jennifer Maccarone, a remis la question à l’avant-plan lors de la séance des débats.

«La semaine dernière, le ministre affirmait bien connaître l’organisme Interligne. Le ministre disait que la demande avait été faite au mois d’août dernier au ministère de la Santé et Services sociaux. Bien connaître l’organisme, c’est aussi ne pas laisser traîner leur dossier sur un bureau pendant huit mois et risquer la fermeture de leur ligne d’écoute de nuit. Le gouvernement doit arrêter de faire passer nos organismes pour des gourmands, alors qu’ils ne demandent que le strict minimum pour continuer à offrir leurs services», a-t-elle martelé.

Une «décision claire»

De son côté, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, a répondu que le gouvernement avait pris une «décision claire» pour ce qui est des lignes téléphoniques de services en santé mentale.

«On a pris la décision d’avoir une porte d’entrée unique pour nos services en santé mentale, qui est le 8-1-1 Info-Social, option 2, où les patients peuvent contacter des intervenants formés en services en santé mentale, et, au besoin, être référés vers des lignes spécialisées comme Interligne. On a travaillé avec eux. On veut continuer à travailler avec eux», a-t-il soutenu.

La motion, dont le dépôt a été rejeté, réclamait que l’Assemblée nationale reconnaisse notamment que «Interligne offre des services essentiels de première ligne, incluant de l’aide d’urgence en prévention du suicide» et que l’organisme «est le seul en son genre au Québec et au Canada à offrir une telle ligne d’écoute spécialisée».

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