Allégations de rendez-vous réservés illégalement: le MSSS analyse les activités du Portail Bonjour-Santé
Le ministère de la Santé et de Services sociaux (MSSS) en est à analyser les activités de Bonjour-Santé, un portail web privé qui propose des services en santé et qui aurait offert à des abonnés payants des rendez-vous médicaux réservés au système public.
Dimanche, le Journal de Montréal rapportait que des membres du personnel du réseau de la santé auraient alerté le MSSS d’apparentes irrégularités liées à la prise de rendez-vous via le portail Bonjour-Santé.
Selon l’article du Journal de Montréal, on reprocherait à Bonjour-Santé d’avoir réservé des plages de rendez-vous dans le système du réseau public pour les proposer ensuite à des clients payants, ce qui serait illégal.
Réaction de Bonjour-Santé
Le président et fondateur de Bonjour-Santé, Benoit Brunelle nie les allégations portées contre son entreprise.
«C’est un mensonge. On nous reproche quelque chose qu’on ne fait pas. Il n’y a jamais eu dans l’histoire de Bonjour-Santé des plages horaires réservées pour nos clients payants. Ça n’a jamais existé et ça n’existera jamais», explique-t-il.
Outre des services gratuits de recherche de rendez-vous, le portail offre également des services payants, mais ceux-ci sont disponibles pour tout le monde, assure M. Brunelle.
«On vous aide à vous démêler dans le système de santé. On va faire des recherches de rendez-vous pour vous autant avec des médecins omnipraticiens ou spécialistes. On va avoir des pharmaciens en ligne, des infirmières en téléconsultation, beaucoup de différents services qu’on offre à nos membres», poursuit-il.
M. Brunelle se dit très déçu des allégations portées contre son entreprise.
«On est dans le système de santé depuis 12 ans et ce n’est pas des applaudissements qu’on reçoit, mais des mensonges sont placés sur la place publique. Il faut que les Québécois, s’ils veulent que leur système de santé aille mieux, qu’ils encouragent l’innovation. Si on trouve la personne qui s’amuse à faire de la diffamation sur notre dos, c’est certain qu’on va entamer des démarches légales. On n’a pas le choix de protéger notre réputation», a-t-il ajouté.
Le MSSS ne commente pas
Dans un courriel à Métro, le MSSS a indiqué, lundi après-midi ne pas souhaiter commenter l’affaire étant donné les analyses en cours.
«Lorsque nous recevons des commentaires sur l’orchestrateur de rendez-vous ou tout autre actif dans lequel le MSSS est impliqué, nous effectuons des vérifications et, lorsque nécessaire, apportons des correctifs. Les vérifications et travaux à cet égard se poursuivent», a commenté la porte-parole Noémie Vanheuverzwijn.