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Ingérence chinoise: le lanceur d’alerte serait un employé du SCRS

Le Parlement canadien, à Ottawa. Photo: Josie Desmarais/Métro

Le lanceur d’alerte qui a fuité de l’information concernant l’ingérence chinoise au Canada au journal torontois The Globe and Mail serait présumément un employé du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). C’est par l’entremise d’une lettre anonyme qu’il fait maintenant part de ses motivations.

Ce serait l’accumulation d’années d’inaction par le gouvernement canadien, malgré la menace croissante d’ingérence étrangère dans les institutions démocratiques du Canada, qui aurait poussé l’employé du SCRS à faire couler des informations au Globe and Mail.

«Je me suis efforcé, seul et avec d’autres, de faire part de mes préoccupations concernant cette menace directement à ceux qui étaient en mesure de demander des comptes à nos hauts fonctionnaires. Malheureusement, ces personnes n’ont pas été en mesure de le faire», affirme-t-il dans la lettre.

Estimant que l’intégrité des institutions démocratiques canadiennes était en péril, il considère qu’il était de son devoir d’informer le public d’une telle interférence.

«Lorsque j’ai rejoint la fonction publique il y a de nombreuses années, j’ai prêté serment. Non pas à un parti ou à une personne, mais à mon pays, à ses institutions démocratiques et à mes concitoyens.»

Le lanceur d’alerte assure ainsi que ces actes n’ont pas été motivés par quelconque sentiment de partisanerie. Il avoue lui-même avoir voté pour le Parti libéral du Canada lors des précédentes élections. À ce propos, il indique qu’il ne croit pas que l’ingérence étrangère ait «dicté la composition actuelle de notre gouvernement fédéral» ou que «l’un de nos dirigeants élus soit un traître à notre pays».

Néanmoins, la situation demeure préoccupante, juge-t-il, étant donné l’impact croissant «indéniable» de l’ingérence étrangère sur le «processus politique libre et équitable» du Canada.

Il espère que les révélations découlant de ses agissements puissent favoriser une «conversation profonde» et collective sur la transparence du gouvernement ainsi que sur la responsabilité des hauts responsables du pays à protéger les citoyens en les informant de telles situations.

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