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Québec investit 20 millions $ dans Enerkem

MONTRÉAL – Québec prend une participation de 20 millions $ dans l’entreprise Enerkem, spécialisée dans les technologies vertes, particulièrement les biocarburants. L’investissement est même salué dans le milieu écologiste.

C’est la première ministre Pauline Marois qui en a fait l’annonce, jeudi à Montréal, aux côtés du président et chef de la direction d’Enerkem, Vincent Chornet, et de deux ministres du gouvernement.

D’ici 2015, environ 390 emplois directs et indirects doivent être créés au Québec par le biais de différents projets de l’entreprise: 200 emplois dans la construction d’une usine, 40 nouveaux emplois pour l’exploitation de l’usine, une centaine d’emplois chez les sous-traitants du secteur manufacturier et de l’ingénierie, 50 emplois chez les sous-traitants en préparation des matières résiduelles, a précisé Mme Marois.

L’entreprise québécoise Enerkem nourrit de grands espoirs pour la phase commerciale du déploiement de sa technologie, non seulement au Québec, mais ailleurs dans le monde. La prise de participation du gouvernement du Québec dans son capital-actions l’aidera notamment à ce chapitre.

«C’est une technologie qui contribuera à la notoriété du Québec dans ce secteur de pointe et à son rayonnement international», a commenté la première ministre Marois.

L’entreprise récupère différentes matières résiduelles non recyclables, comme des poteaux d’Hydro-Québec et de téléphone, pour en faire des biocarburants et des produits chimiques verts.

Enerkem fait aussi construire au Québec des modules pour ses différentes usines de biocarburants.

La ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb, a expliqué le choix d’une prise de participation dans l’entreprise, plutôt que d’un prêt. «C’est parce qu’on veut profiter de la profitabilité de l’entreprise, justement. On veut être partenaires. On veut que les Québécois soient propriétaires en partie de cette belle entreprise et de la technologie», a-t-elle dit.

Bien reçu

Présent à la conférence de presse, le cofondateur et porte-parole d’Équiterre, Steven Guilbeault, confirmait qu’il s’agissait là d’une «très, très bonne nouvelle environnementale». Enerkem, a-t-il dit, est effectivement reconnue «comme un chef de file mondial des technologies propres».

«Ça nous permet de nous débarrasser de déchets qu’on ne peut présentement pas recycler. Ça nous permet de prendre ces déchets-là et de les transformer en éthanol. On réduit nos déchets; on réduit l’émission de gaz comme le méthane qui s’échappe des sites d’enfouissement et on crée un substitut au pétrole qui nous permet de réduire nos importations de pétrole. Alors c’est difficile de faire plus gagnant que ça», a dit M. Guilbeault en entrevue après la conférence de presse.

Pour cette étape, Enerkem a procédé à un financement de 50 millions $ pour ses différents projets, avec d’autres partenaires américains et québécois, notamment le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction.

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