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Les infirmières prêtes à combiner public et privé

La pénurie d’infirmières au Québec n’est pas aussi importante qu’on le croit et pourrait être réglée par une pratique mixte public-privé. C’est ce que suggère une enquête de l’Institut économique de Montréal
(IEDM) présentée ce matin et dont Métro a obtenu copie.

«C’est une solution rapide. En tendant vers la mixité, on aurait un plus grand bassin d’infirmières», constate Julie Frappier, économiste de la santé qui a préparé la note de l’IEDM.

Selon l’enquête, 54 % des infirmières se disent prêtes à travailler les jours de semaine dans le secteur privé, en plus de leur tâche moyenne de 34 heure dans le système public. Si cette statistique se concrétise, elle correspondrait à l’embauche de 3 730 infirmières à plein temps de jour. Il y a présentement pénurie de 2 643 infirmières au Québec.

Or, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a annoncé mardi que 80 M$ seraient investis pour soulager le fardeau des infirmières et, justement, les éloigner de la pratique privée. «On ne menace pas le public. Les infirmières son­dées veulent que le système public reste dominant», avance Mme Frappier.

En fait, si les infirmières veulent faire des heures supplémentaires au privé, c’est qu’elles ne retrouvent pas les mêmes conditions de travail au public, où une heure sur deux est consacrée à des tâches non cliniques. «Les infirmières ne veulent pas une permanence [dans le privé], elles veulent y consacrer quelques heures dans un contexte où elles sentent qu’elles offrent de vrais soins», explique Mme Frappier.

Les infirmières sondées par l’Institut économique de Montréal envisageraient de travailler en moyenne jusqu’à 15 heures de plus par mois dans le secteur privé, en plus de leur tâche habituelle.

Aucune loi n’empêche les infirmières de se promener du public au privé, contrairement aux médecins.

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