Soutenez

Grippe A (H1N1): Québec estime avoir bien agi

Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec estime avoir géré adéquatement la pandémie de grippe A (H1N1) qui a touché le Québec entre les mois d’avril et de décembre. Le gouvernement a dû justifier les quelque 200 M$ investis dans la lutte à la grippe A après que le magazine Protégez-Vous eut publié, lundi, sur son site internet, un dossier intitulé Le scandale de la grippe A.

Le magazine, qui publiera le dossier sur la pandémie dans son édition du mois de mars, a mis en doute la pertinence d’une campagne mondiale de vaccination contre une grippe qui s’est finalement avérée peu virulente dans une majorité de cas.

La journaliste Lise Bergeron a rappelé que l’épidémiologiste allemand et ex-président de la sous-commission de la Santé du Conseil de l’Europe, le Dr Wolfgang Wodarg, avait réclamé une enquête sur l’implication des laboratoires pharmaceutiques dans la proclamation de la pandémie.

«Tout ce qui a conduit à la formidable campagne de panique à laquelle on a assisté, c’est qu’elle constituait une occasion en or pour les représentants des labos, qui savaient qu’ils toucheraient le gros lot en cas de pandémie», a affirmé le Dr Wodarg au quotidien L’Humanité, le mois dernier.

Québec se défend
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) s’est défendu d’avoir cédé à la panique et aux pressions des compagnies pharmaceutiques responsables de la production du vaccin contre la grippe A. «Le ministre de la Santé s’est fié aux experts et à la direction de la Santé publique pour prendre sa décision [d’aller de l’avant avec une campagne de vaccination massive]», a indiqué Karine Rivard, attachée de presse du ministre Yves Bolduc.

Dominique Breton, porte-parole du ministère de la Santé, a estimé que le gouvernement pouvait difficilement prévoir la virulence du virus au début de la pandémie.

Particularités du virus
«C’est facile après d’arriver sur la place publique et de dire qu’on en a trop fait ou que notre réaction a été inappropriée, a-t-elle déclaré. Mais au départ, on avait affaire à un nouveau virus de souche pandémique, qui ne ressemblait en rien au virus de la grippe saisonnière. Ce qui était particulier aussi, c’est que la grippe A touchait de jeunes personnes. Comme autorité de la santé publique, on a pris les moyens nécessaires pour se responsabiliser. On a agi comme des leaders.»

Le MSSS a par ailleurs rappelé que l’Agence de la santé publique du Canada avait été responsable de la commande de vaccins. Cela assurait au ministère de la Santé du Québec une protection contre d’éventuelles pressions de l’industrie pharmaceutique, selon Mme Breton. L’Agence de la santé publique du Canada n’a pas répondu aux questions de Métro, lundi.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.