La coalition des associations de consommateurs du Québec réagit à l'augmentation des tarifs d'Hydro-Québec
Alors que la Régie de l’énergie étudie la possibilité d’une hausse des tarifs d’Hydro-Québec, Richard Dagenais, porte-parole en matière d’énergie de la Coalition des associations de consommateurs du Québec (CACQ) a répondu aux questions de Métro.
Hydro-Québec demande à la Régie de l’énergie de lui permettre d’augmenter de 0,2 % ses tarifs pour l’année 2010. Selon vous, est-ce trop?
En termes absolus, 0,2 % de hausse, ça n’a pas un gros impact. Mais quand on considère la situation depuis quelques années, ça vient s’ajouter aux hausses de 18,2 % que les consommateurs ont déjà subies depuis 2004 et au fait que nous sommes dans une période économique difficile. On a pu observer, depuis quelques années, une augmentation importante des montants en souffrance et des mauvaises créances du côté d’Hydro-Québec, qui ont doublé depuis 2006 pour atteindre 90 M$. Ces impacts sont importants et sont en partie dus aux hausses de tarifs.
Vous estimez qu’Hydro-Québec aurait pu baisser ses tarifs de 2,4 % en 2010. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Hydro-Québec a voulu modifier en 2010 plutôt qu’en 2011 [comme les normes internationales le prévoient] ses méthodes d’amortissement. Ce nouveau calcul a un impact important puisqu’il rehausse le coût des services d’Hydro de 245 M$. Sans ce changement, les consommateurs auraient pu profiter d’une baisse des tarifs de 2,4 %.
Selon vous, la Régie de l’énergie acceptera-t-elle la hausse demandée par Hydro-Québec?
Historiquement, la Régie a démontré qu’elle pouvait demander à Hydro-Québec de réduire ses demandes. On peut s’attendre à une légère baisse par rapport au 0,2 % demandé. Il faudra aussi surveiller le changement de la méthode d’amortissement car s’il est accepté, la Régie devra décider si elle applique intégralement la hausse de 245 M$ des coûts de service en 2010 ou si elle privilégie des mesures d’atténuation des impacts.