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Une autre promesse qui prend le bord

Photo: Archives Métro

Lors de la dernière campagne électorale, le Parti québécois (PQ) s’était engagé à redonner ses lettres de noblesse à la métropole québécoise qu’elle aurait perdue, affirmait-on, sous l’ère des libéraux.

Mme Marois, en réponse aux doléances du maire Tremblay, qui affirmait que l’on connaissait très mal la métropole à Québec, disait d’ailleurs : «Je ne suis pas loin de penser que c’est pas mal exact dans certains cas… Il faut changer cette culture-là pour redynamiser Montréal.» On nous promettait que les choses allaient être différentes avec le PQ…

Or, voilà que Le Devoir nous apprenait la semaine dernière que le gouvernement du Parti Québécois évalue la possibilité de retirer à la métropole son droit de regard sur les projets du ministère québécois des Transports visant l’élargissement ou la reconstruction d’autoroutes en milieu urbain.

Je ne sais pas pour vous, mais ce genre de démarche me donne froid dans le dos! Dressons une liste des projets où Québec a tenté, parfois avec succès, d’imposer à Montréal des projets autoroutiers dont personne ne voulait :

  • Le pont de la 25. Montréal y était tellement opposée, puisque ce projet allait augmenter le nombre de voitures dans les rues de la ville, qu’elle refusa de modifier son schéma d’aménagement lorsque Québec lui en fit la demande. Le gouvernement de Jean Charest fut obligé d’en appeler au Conseil des ministres pour passer outre les réserves de la Ville;
  • La rénovation de la rue Notre-Dame. Québec veut une autoroute en tranchée à la Décarie, Montréal veut un boulevard urbain. La dernière mouture de ce projet était tellement bancale que le directeur du Conseil régional de l’environnement de l’époque, l’ancien ministre péquiste Robert Perreault, avait qualifié le projet de «boul-route», mi-boulevard urbain, mi-autoroute;
  • La réfection de l’échangeur Turcot est un autre dossier qui creuse le fossé entre Québec et Montréal quant à leur vision respective du développement en matière de transport.

Souhaitons que les fonctionnaires et les élus à Québec prennent à temps la mesure de l’erreur monumentale que serait l’adoption du règlement présentement étudié par le gouvernement Marois.

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