Soutenez

Les travailleuses du sexe dénoncent Ottawa

Le groupe de défense des travailleuses du sexe Stella dénonce le nouveau règlement du Code criminel qui considère que la tenue d’une maison de débauche fait partie des infractions graves si elle est liée au crime organisé.

Ces changements au Code criminel, annoncés la semaine dernière par le gouvernement Harper, concernent 11 crimes liés notamment au jeu et à la prostitution. Ils doivent permettre de lutter plus férocement contre le crime organisé.

Mais pour Stella, la notion de «crime organisé» prévue par la loi est trop stricte. «Il s’agit de tout groupe d’au moins trois personnes commettant une infraction grave dans le but de faire des profits», explique Émilie Laliberté, coordonatrice générale de Stella.

«Techniquement, trois escortes qui partagent le loyer d’une chambre pourraient donc être considérées comme faisant partie du crime organisé et pourraient ainsi écoper de cinq ans de prison au lieu de deux», déplore-t-elle.

L’annonce du gouvernement a été fait deux mois avant un jugement très attendu de la Cour supérieure de l’Ontario. Trois travailleuses du sexe soutenues par SPOC (Sex professionals of Canada) soutiennent en effet que la loi interdisant les maisons de débauche est inconstitutionnelle.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.