Les jeunes encore très tentés par le tabac
Bien que le pourcentage de jeunes fumeurs diminuent légèrement année après année, il y a encore beaucoup à faire pour que les adolescents ne soient pas tentés par le tabac, estime un groupe de jeunes qui sensibilisent les élèves des écoles secondaires de la province.
Chaque année, au Québec, 30 000 adolescents commencent à fumer. «C’est encore beaucoup trop, il faut tout faire pour empêcher ça», affirme Kassandra Blouin, 15 ans, qui représente les jeunes de Lanaudière au Réseau conseil de la gang allumée. En vue de la journée mondiale sans tabac, le 31 mai prochain, l’organisme a lancé mardi une vaste campagne de sensibilisation. Chacun des membres du Réseau, qui sont des jeunes âgés entre 13 et 16 ans, interpelle des adolescents de sa région pour le sensibiliser au risque du tabac.
«C’est important que ce soient des jeunes qui s’occupent de parler aux autres jeunes, c’est à mon avis beaucoup plus efficace que lorsque ce sont des adultes qui le font», fait valoir Mario Bujold, directeur général du Conseil québécois sur le tabac et la santé, qui a aidé à coordonner la campagne. La majorité des adultes qui fument aujourd’hui ont commencé à l’adolescence. «C’est une maladie qui s’attrape jeune», lance-t-il.
En plus de la sensibilisation, M. Bujold estime que la règlementation devrait être revue. Pour diminuer les tentations auprès des jeunes, toute forme d’emballage attrayant devrait être banni au profit de paquets de cigarettes neutres, comme c’est le cas en Australie. «Les saveurs aussi devraient être interdites, elles attirent beaucoup les jeunes en dissimulant le vrai goût du tabac», ajoute-t-il.
À Québec, la nouvelle ministre déléguée à la Réadaptation, à la protection de la jeunesse et à la santé publique, Lucie Charlebois, n’a pas encore indiqué si elle souhaite revoir l’actuelle loi sur le tabac. «La ministre est extrêmement sensible à la question du tabagisme mais elle doit prendre connaissance du dossier avant de trancher sur la question», a déclaré l’attachée de presse de Mme Charlebois, Alexandra Bernier.